Hier
Comment fluidifier les candidatures en master, réorienter les étudiants dans les filières en tension, attribuer les places vacantes ?… La mise en ligne d’une plateforme, fortement décriée pour sa proximité avec Parcoursup, a été repoussée à 2023. Mais le problème reste entier.
Alors que des milliers de lycéens s’apprêtent à déposer leurs vœux de poursuite d’études sur Parcoursup, des étudiants en fin de licence vont chercher une place en master. Le ministère de l’Enseignement supérieur avait prévu de mettre en ligne une plateforme d’affectation inspirée de Parcoursup... avant de renoncer, prétextant la nécessité d’une « étude de faisabilité juridique ». Autre explication possible, depuis quelques semaines, des syndicats étudiants et enseignants s’opposaient à ce dispositif et à son algorithme jugé trop sélectif.
Malgré tout, ce genre de plateforme aurait eu le mérite de « fluidifier énormément les candidatures, note Noëlle Duport, vice-présidente de l’université de Poitiers en charge de la Formation. Les étudiants n’auraient eu alors qu’un seul endroit où déposer les dossiers et une seule date. » Sans compter que les places vacantes auraient été réattribuées plus vite dans un « jeu de chaises musicales » puisqu’un étudiant validant une affectation renoncerait automatiquement à ses autres vœux. Et l’algorithme ? « Je ne pense pas qu’il fonctionnerait et de toute façon, les comités de sélection de master traitent les dossiers à la main en tenant compte de la motivation et des expériences extrascolaires », poursuit l’élue.
« On n’a pas besoin d’un logiciel, on a besoin de places supplémentaires en master avec des enseignants », estime Anne Joulain. Pour la représentante du Snesup-FSU au sein de l’université poitevine, « le logiciel est là pour gérer la pénurie mais il ne règle pas le problème de fond. » La situation s’avère d’autant plus critique que la pression démographique est à l’œuvre. « Il existe dans la loi le droit à la poursuite d’études, reprend Anne Joulain. Mais par manque de places, il y a de fait une sélection en master. » Chaque année, des milliers d’étudiants font valoir ce droit auprès des recteurs. A la rentrée dernière, l’université a reçu 1 900 demandes de toute la France à traiter dans l’urgence. Ces candidats sont parfois venus combler un effectif, souvent non. En attendant l’avènement d’un nouvel outil, le site Trouvermonmaster.gouv.fr propose simplement des informations sur les différents diplômes existants.
À lire aussi ...
Hier
DMLA : un implant innovant
Contre la DMLA atrophique, il n’existe pas de traitement mais il est possible d’améliorer la vue des patients, sous conditions, grâce à des technologies innovantes telles que le SING IMT, un implant nouvelle génération. Plus de détails avec le Pr Levéziel, du CHU de Poitiers.
jeudi 21 novembre