Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Au-delà de Noël, du Nouvel An ou encore du match de Coupe de France entre Chauvigny et Marseille, un autre événement a marqué ces dernières vacances : le lancement du télescope James Webb, le plus ambitieux et aussi le plus cher de toute l’histoire spatiale… Et bien, savez-vous que le centre spatial de Kourou d’où il est parti est dirigé par une femme ? Et cela depuis le 1er novembre 2019, pour la première fois. Marie-Anne Clair, diplômée de l’Ecole polytechnique féminine et de l’Ecole spéciale des travaux aéronautiques, a fait toute sa carrière au Centre national d’études spatiales (Cnes). Tout un symbole ! Le monde change et le métier d’ingénieur longtemps « réservé » aux hommes s’ouvre de plus en plus à la parité.
Bien sûr, cet exemple ne doit pas faire oublier une réalité : les femmes restent encore minoritaires dans les formations scientifiques. Si la proportion de femmes en terminale scientifique atteint 47%, elles ne représentent qu’un quart des effectifs dans les écoles d’ingénieurs. Et il est encore trop tôt pour savoir si l’apparition des spécialités au bac va modifier le spectre. « Les choses progressent », tempère néanmoins Clara Obry. En deuxième année à l’Ensi Poitiers, où la part des femmes oscille entre 35 et 40%, elle préside Les Ingénieuses, une association étudiante qui a vocation à promouvoir les sciences auprès des plus jeunes. Les barrières et les entraves à la poursuite d’études, elle les connaît : « Deux profs au lycée ont tenté de me dissuader d’aller en prépa scientifique en me disant que ce serait trop dur ou que ce n’était pas pour les filles, alors que mon choix collait à mon parcours et à mes notes. » Parfois c’est la famille qui freine l’enthousiasme. Sans oublier l’autocensure… Une seule solution alors : les informer sur les formations et les métiers.
Les Ingénieuses ont développé des jeux de société (memory, 7 familles…) pour aborder avec les scolaires les stéréotypes de genres. L’association animera d’ailleurs des ateliers pour des écoliers et des collégiens sur le campus le 11 février, à l’occasion de la Journée internationale des femmes et filles de sciences. Dans le même esprit, l’Espace Mendès-France vient de lancer la mallette pédagogique Sciences en mouvement d’Elles, composée de livres et de jeux destinés à permettre aux enseignants d’explorer le sujet de la place des femmes dans les sciences et techniques (plus d’infos sur emf.fr). « Je viens avec des chercheuses qui parlent de leur quotidien, des femmes normales que les élèves peuvent croiser dans la rue à Poitiers, souligne Fanny Alexandre, en charge de cette action. Je remarque que de plus en plus d’établissements me contactent pour aborder cette question. » Tous les témoignages et portraits de femmes qui ont réussi, telles que Marie-Anne Clair, ont la même vocation : démontrer aux plus jeunes que c’est possible.
Crédit photo : Espace Mendès-FranceÀ lire aussi ...