S’il accède à la finale des play-offs de Nationale 1, le PB86 pourrait disputer quarante-huit matchs dans la saison. Un rythme infernal auquel le staff technique s’est préparé avec minutie, sans perdre un seul joueur sur blessure. Jusque-là...
Samedi, contre Vitré, Charly Pontens et ses coéquipiers disputeront leur vingt-et-unième rencontre de la saison, matchs amicaux, Summer League Nouvelle-Aquitaine et Coupe de France compris. « On sort d’un marathon de onze matchs en trente-six jours », commente Andy Thornton-Jones. Chose rare, en dehors de Julian Ngufor, les neuf autres joueurs de l’effectif ont disputé l’intégralité des douze premières journées de championnat. Autrement dit, Poitiers tient le choc sur le plan physique. Tout sauf un hasard. A l’intersaison, le club a mûrement réfléchi au meilleur moyen de performer, sur et en dehors du terrain. Son dispositif s’articule autour de quatre axes.
La préparation physique
Avec sept semaines et demie devant lui, le PB86 a fait en sorte que son équipe soit « bien physiquement dès le premier match de championnat face à Lorient ». En dehors de Marcus Relphorde (arrivé plus tard) et de Charly Pontens (retenu chez les Bleus du 3x3), tous les joueurs ont suivi l’intégralité des séances d’aérobie concoctées par l’exigeant Jean-Charles Quillon, de retour aux affaires. « Nous en avons fait vingt-cinq, dont neuf costaudes », confie l’intéressé, qui loue un
« groupe à l’écoute et réceptif ».
Charly Quillon interviendra à nouveau pendant les fenêtres internationales -fin novembre et fin février 2022- pour un travail de régénération des organismes (cf. repères). S’ils vont au bout, les Poitevins pourraient disputer quarante-huit matchs !
Un suivi individuel régulier
« Pour qu’un joueur ne se blesse pas, il faut qu’il soit en forme physiquement », rappelle l’entraîneur. En lien avec le médecin Cédric Touquet, les trois kinés Léa Darpaix, Didier Bennetot et Anthony Marchand, les dix pros de l’effectif se sont soumis à une batterie de tests en début de saison. Ils sont aussi pesés régulièrement. En provenance de Chalon, Yvann Mbaya a par exemple perdu plusieurs kilos grâce aux recommandations d’une micro-nutritionniste. « Il l’a fait avec beaucoup de sérieux »,
se félicite son entraîneur. A signaler que les membres du staff technique et médical communiquent en permanence par WhatsApp pour rendre compte du moindre élément.
La gestion
du volume de travail
Avec l’enchaînement des matchs et des déplacements au cours du dernier mois, le PB s’est nécessairement moins entraîné. Ou alors différemment. Au lendemain de la réception de Rueil, par exemple, les joueurs sont venus à la salle 1h20 le matin, avec des exercices adaptés au menu. Deux autres facteurs tiennent lieu d’explication à la bonne forme des Poitevins : leur âge, bien sûr (24,6 ans) et la répartition des temps de jeu. Neuf d’entre eux passent de 17 à 30 minutes en moyenne sur le parquet. La fatigue est ainsi « diluée ».
La récupération et les soins
Bain froid-balnéothérapie-massage, le triptyque gagnant ? Quoi qu’il en soit, le club ne lésine pas sur les moyens pour soulager les corps... et les têtes. « Le bain froid est à disposition dans le vestiaire. Et la balnéothérapie permet de récupérer et de se changer les idées. Se relaxer fait partie de la récupération », détaille Andy Thornton-Jones. Les massages sont réalisés dans l’ancienne salle de presse par les trois kinés. « On est vraiment vigilants sur cette partie-là. » L’intégrité physique est à ce prix.
Les à-côtés
Sommeil, alimentation, hydratation. Sur ces trois volets essentiels de la vie d’un sportif de haut niveau, le staff technique se « contente » de quelques piqûres de rappel.
« On s’attend à ce que des joueurs pros le soient, mais c’est important de leur rappeler »,
avance Andy Thornton-Jones. Ainsi, à l’hôtel, la veille et le jour de match, les joueurs ont le choix entre des menus suggérés par le staff.
DR Sly Sly Sport