Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Racontez-nous votre enfance…
« A vrai dire, elle a été assez banale. Je ne suis pas issu d’un milieu privilégié. Ma mère était directrice d’un Ehpad public dans les Deux-Sèvres et mon père directeur commercial dans une PME. Ils m’ont éveillé au sport, aux voyages et à la chose publique. Dès l’âge de 10 ans, je me suis passionné pour les élections. J’ai eu une scolarité assez facile. »
Petit, vous rêviez à quoi ?
« Ma vocation première et essentielle était d’enseigner, quel que soit le niveau. J’avais aussdes rêves de pouvoir. Je m’intéressais beaucoup à la politique, je me disais que ce devait être énorme d’être Premier ministre, Président de la République. Cette appétence pour l’action publique ne m’a jamais quitté. »
Quelles études avez-vous faites ?
« Je suis arrivé en 1987 à Poitiers, précisément pour entrer à la faculté de droit. J’en suis sorti en 1995 avec mon doctorat. Ma thèse portait sur la Cour européenne de justice. Entre-temps, je suis allé un an à Montréal. Même si je me suis orienté vers le droit public et administratif, je me suis très tôt intéressé au droit public des affaires. J’avais besoin de ne pas être simplement dans la réflexion théorique (il a mené en parallèle de son poste d’enseignant-chercheur une carrière de consultant auprès des entreprises et collectivités, ndlr). »
Un tournant dans votre carrière ?
« Assurément, mon arrivée à l’université de Panthéon-Assas, en 2006. Votre carrière prend une autre dimension. C’est l’une des plus importantes en France, sans doute la meilleure dans le droit. J’étais l’un des premiers à Poitiers et au bas de l’échelle à Paris. Il y avait un vrai défi à relever. Quatorze ans après (1er décembre 2020), j’ai senti que je pouvais apporter encore d’autres choses à cette université. Président de Panthéon-Assas, ce n’est pas un accomplissement personnel. Il y a une vraie pression, mais en même temps vous avez les moyens de faire des choses. Je m’éclate dans mes fonctions. J’ai d’ailleurs le sentiment de servir l’enseignement supérieur français, au-delà de l’université. Comme je dis souvent, il faut ouvrir grand les fenêtres d’Assas ! »
La Vienne vous a marqué pour...
« Pour son université et sa qualité de vie. Je reviens d’ailleurs toutes les fins de semaine à partir du vendredi en télétravail. »
Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise
le mieux la Vienne ?
« René Monory, indiscutablement. Il y a une telle osmose entre lui et la Vienne. C’était un bâtisseur, une forme de modèle. »
Pourquoi lui ?
Stéphane Braconnier dirige l’une des facultés de droit les plus réputés au monde. Ses pairs l’ont élu à la présidence de Paris 2 Panthéon-Assas le 1er décembre 2020. Ancien candidat aux Municipales à Poitiers en 2008, battu par Alain Claeys(*), le quinquagénaire revient toutes les semaines dans sa ville de cœur.
Votre âge ?
« 52 ans. »
Un défaut ?
« Un peu entêté. »
Une qualité ?
« Plutôt à l’écoute. »
Un livre de chevet ?
« J’ai plusieurs livres en cours, notamment ceux de l’écrivain français Caryl Férey. Je lis Utu. »
Une devise ?
« Aucune en particulier. Je ne suis pas un adepte des routes droites et des voies dégagées ! »
Un voyage ?
« Singapour, j’y suis allé très souvent. Une partie de mon activité professionnelle pour l’université s’est déroulée là-bas. C’est le premier contact que j’ai eu avec l’Asie. Singapour m’a permis d’avoir un attachement particulier à l’Asie. »
Un mentor ?
« Je suis trop indépendant voire disruptif pour en avoir un. Des gens m’ont inspiré, mais je n’ai pas de mentor. »
Un péché mignon ?
« Le champagne, à consommer avec modération bien sûr ! »
(*)Il conduisait à l’époque la liste UMP et a engrangé 21,06% au premier tour. « J’en garde un excellent souvenir, j’ai énormément appris. Ç’a été une expérience très riche sur l’attention aux autres, l’importance de la communication. C’est un monde dans lequel je me suis fait de nombreux amis. »
DR Université de Paris 2 Panthéon-Assas
À lire aussi ...