Aujourd'hui
Une nouvelle chronique dédiée à l’entomologie est à découvrir cette saison dans Le 7, elle est vous est offerte par Olivier Pouvreau, qui glisse de la page Regards à la Détente.
« Cherchez la p’tite bête », pourquoi cette chronique ? Pour s’affranchir des difficultés apparentes de l’observation et de la reconnaissance des insectes, perçus comme toujours trop petits, farouches, insaisissables, discrets. Qui plus est, cette appréhension se double d’un second embarras : mémoriser les noms d’espèces... Bilan : autour de nous, les insectes font figure d’abstractions. Ce constat peut en partie s’expliquer par une lacune, celle d’un défaut d’éducation à observer la nature. En effet, les signes que nous percevons du monde sont ceux qui font chair avec notre civilisation, portant dès lors une ombre sur ce qui n’émane pas de notre espèce. Pourtant, la nature est un langage qui s’offre à nous en un livre chatoyant et apprendre à interpréter ses signes revient à colorer sa propre existence en fonction des lieux et des saisons. En langage courant ou en latin, le nom mémorisé d’un animal ou d’une fleur réactualise alors le plaisir de nommer et, telle une ritournelle vieille comme le monde, le retour des abeilles au début du printemps, les émergences des papillons aux beaux jours ou le chant des grillons les soirs d’été deviennent des rendez-vous, des signes familiers qui participent à entretenir intimement le sentiment d’une harmonie terrestre… Nous entamerons cette exploration entomologique en cinq épisodes par une première halte le 7 décembre : l’hiver, pas d’insectes. Où sont-ils donc passés ?
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