Catégories :
Culture,
Covid-19
Date : mercredi 28 juillet 2021
Au Fil du Son fait son grand retour la semaine prochaine, à Civray. Co-président de la Ch’mise verte, l’association organisatrice, Hervé Bernardeau fait le point sur les conditions particulières de cette nouvelle édition, forcément plus « intimiste » que de coutume. Entretien.
Steve Henot
Le7.info
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Deux ans après la dernière édition et au sortir d’une année 2020 marquée par trois annulations, c’est enfin la bonne pour Au Fil du Son ? « C’est un peu ça, oui. Ça fait du bien, on est plein de motivation pour pouvoir enfin entendre de la musique sur scène et avec des gens autour. On est calé, sauf changement de dernière minute… Mais on est plus serein que l’an dernier. La grande différence, c’est le pass sanitaire. Théoriquement, il n’y a pas de raison que nous annulions au dernier moment. »
Dans quelles conditions va se tenir l’édition 2021 ? « On part sur une jauge entre 2 000 et 2 500 personnes par soir, avec une partie assise -dans un gradin de 1 000 personnes- et une partie debout sans placement. Évidemment, on a réduit la voilure du côté des bénévoles, de 600 personnes habituellement à 200 cette année. Les besoins ont été comblés assez rapidement. Aujourd’hui, on a l’autorisation pour la buvette, la restauration et le petit camping qui peut encore accueillir 500 festivaliers. En lien avec l’Agence régionale de santé, on prévoit une structure pour réaliser quasi 500 tests PCR par jour, pour les étourdis, ceux qui n’auraient pas pris leurs précautions avant de venir. C’est d’autant plus nécessaire maintenant que le pass sanitaire est obligatoire à l’entrée. »
Ces contraintes ont-elles freiné les réservations jusqu’à maintenant ? « Le pass sanitaire a ralenti les réservations, on est dans un contexte plus fermé… Il suffit de regarder les commentaires sur nos publications Facebook. Les Vieilles Charrues et Poupet n’y échappent pas, eux aussi. Si ça m’inquiète ? Non car les conditions sont amenées à évoluer positivement avec la vaccination. Aujourd’hui, des personnes ne veulent pas du pass, c’est comme ça. A nous de rester malléables, de nous adapter aux circonstances. Le plus important pour nous est de nous retrouver, de faire vivre le Civraisien, notre territoire, et de garder un groupe mobilisé autour de ce beau projet qu’est Au Fil du Son. »
En dépit du contexte, vous proposez une programmation riche et quelques belles têtes d’affiche… « Même si beaucoup d’artistes voulaient retrouver la scène, des tournées ont été annulées. On est allé à la pêche aux infos et il y avait des opportunités à saisir. Il y a Jean-Louis Aubert bien sûr, mais je pense aussi à Woodkid, qui est un gros coup de cœur personnel. Je suis très curieux de voir sa scénographie sur notre site. (…) Le festival sera à découvrir sous un nouvel angle. Les conditions font qu’on aura un petit côté intimiste sur cette édition. »