Des oiseaux et un homme

A Luchet, un lieu-dit de Chauvigny, Bernard Giraud élève depuis plus de dix ans des nandous. L’ancien élu municipal s’est pris de passion pour ces oiseaux cousins de l’autruche.

Le7.info

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Le grand enclos arboré se voit de loin. A l’approche de Luchet, un hameau de Chauvigny, on devine un décor à la Jurassic Park. Si dans l’œuvre de Spielberg, il s’agit d’un habitat pour des dinosaures, dans ce petit coin de campagne vivent des animaux pas moins étonnants : des nandous. Le John Hammond de ces oiseaux hors du commun s’appelle Bernard Giraud. Chef d’entreprise à la retraite, ce septuagénaire héberge sur son terrain, depuis près de dix ans, ces oiseaux de la famille des autruches. Ils sont moins imposants que leurs cousines, mais les mâles font tout de même autour de 25kg. Originaires d’Amérique du Sud, les nandous s’adaptent bien au climat local et sont assez répandus dans les parcs européens, et même parfois en liberté comme en Allemagne, où une colonie sauvage s’est formée.

Des moutons 
du Cameroun aussi

« C’est à Amboise, où je travaillais, que j’ai découvert dans un parc ces oiseaux qui ne volent pas. De retour dans la Vienne, j’ai passé des formations, acquis un certificat de capacité et j’ai construit un enclos adapté. » Ce repaire d’un hectare comporte aussi un étang rempli de poissons, des canards colvert y ont élu domicile. Les nandous sont actuellement cinq, un mâle, une femelle et trois petits, dont deux d’à peine quelques semaines. La femelle pond une vingtaine d’œufs par an, qui font entre 
600 et 800 grammes. Ensuite, c’est le mâle qui s’occupe de tout. « Il prend soin du nid, retourne les œufs quotidiennement et les couve pendant 40 jours. Lorsqu’il y a des petits, c’est aussi lui qui s’en occupe, il les promène, les nourrit et les protège des prédateurs. » Un véritable papa poule… Enfin, nandou !

Le papa poule, c’est aussi Bernard Giraud. Il bichonne ses animaux comme personne. Depuis quelques mois, il accueille des moutons du Cameroun. « J’ai choisi cette espèce car il n’y a pas besoin de les tondre, ils perdent leur laine naturellement au printemps. » Descendant du mouflon, les moutons du Cameroun ressemblent à des... chèvres avec une tête ovine. « Le mâle est très câlin, il vient chercher des caresses et adore quand je le brosse ! », ajoute le retraité. Passionné de ses animaux, il en prend soin et ses bêtes le lui rendent bien. Les nandous sont par nature stressés et craintifs mais ils s’approchent sans peur de leur maître et mangent dans sa main.

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