Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
Huit ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour assister à la mise à l’eau du Véronique, un voilier de 8,60m, qui porte le même nom que la fille de son propriétaire. Aussi symbolique soit-elle, l’opération s’est déroulée en quelques minutes seulement mercredi dernier dans le port des Minimes de La Rochelle. « On n’a pas voulu briser une bouteille de champagne sur la coque pour éviter d’abîmer la peinture », plaisante Guy Martin, l’une des chevilles ouvrières de sa réhabilitation. En revanche, tous les bénévoles présents ont bien partagé quelques bulles le lendemain, au cours d’une petite balade au large…
Il faut dire que le chantier a été long et plein d’émotions. A l’image de ce moment où le mât de 9,30m a été monté pour la première fois. C’était dans le quartier du Breuil-Mingot, à Poitiers, là où le voilier a été entièrement rénové. Son propriétaire Francis Birault, ancien président de Cap Vert à Buxerolles, voulait lui offrir une seconde jeunesse. Il a donc proposé à une poignée de passionnés d’activités nautiques qui l’entouraient au sein de l’association d’insertion de l’accompagner dans cette aventure. Bingo ! « On peut vraiment parler de reconstruction, poursuit Guy Martin. On n’a pu récupérer qu’une partie de la coque, du moteur et du mobilier, mais on n’a jamais envisagé d’abandonner. Pont, roof, mât, gouvernail… Tout le reste a été refait tranquillement, à raison d’un à deux jours par semaine. » Soit un total de 6 000 heures ! Pour ces amis, c’était aussi l’occasion de se retrouver dans une ambiance conviviale.
Chacun a mis ses compétences au service de la « cause ». Mais les éléments les plus techniques ont été confiés -avec devis et factures- au chantier d’insertion de Cap Vert, spécialisé notamment dans la menuiserie nautique et dirigé par un ancien skipper professionnel, Pierre Nebout. En quoi consiste un chantier d’insertion ? En résumé, des hommes et des femmes éloignés de l’emploi découvrent un métier en vingt-quatre mois maximum, grâce à des formateurs qui leur proposent de plancher sur des cas concrets et réels. Et en l’occurrence, ce sont eux qui ont enseigné pas mal de choses aux bénévoles.
Dans les prochaines semaines, le Véronique, devenu propriété de l’association, emmènera des groupes de quatre à six personnes. Déjà en possession d’un autre bateau, l’Agape, Cap Vert organise des sorties en mer pour des jeunes en situation de handicap et des adultes en réinsertion. L’occasion de changer d’air. C’est toujours bénéfique.
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