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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
C'est une incompréhension qui dure depuis plusieurs semaines. Jeudi 17 juin, un collectif de parents s’est réuni sur l’esplanade des citoyens, devant la mairie de Fontaine-le-Comte, pour protester contre la « suppression de 12 berceaux » (soit 52 places) de la crèche Pouce Doudou. Tous ont été surpris d’apprendre, le 26 avril dernier, que le conseil municipal avait voté la résiliation du contrat de réservation en cours avec la crèche, à partir du 1er juillet, et la négociation de dix berceaux -vingt-deux étaient jusqu’alors réservés- dans un futur appel d’offres. « On a le sentiment de ne plus avoir le choix du mode de garde », témoigne un père de famille, qui prend soin de rappeler que la liste d’attente de la crèche oscillait déjà entre 15 et 20 familles. Une délégation de parents a été reçue à cette occasion par Sylvie Aubert, la maire, qui a défendu la décision du conseil municipal. « On souhaite proposer une pluralité, une complémentarité des modes de garde. Et on veut une crèche que la commune peut supporter financièrement », leur a répondu l’édile, rappelant la création d’un relais assistantes maternelles (RAM) sur la commune et la part importante du budget de fonctionnement alloué à l'enfance et la petite enfance (23%). Son adjoint à l’Education, la Petite Enfance et la Jeunesse, Anthony Levrault, a ajouté que des pistes étaient étudiées avec la directrice de la crèche pour répondre à certaines situations. Il a également soumis l’hypothèse d’une micro-crèche, à Pouce Doudou, « en attendant de développer un deuxième axe dans le privé ». « Le marché est en cours, on y travaille. » Regrettant déjà un « timing ingérable » pour certaines familles, les parents déplorent l’absence d’un échéancier clair à ces propositions. « Les solutions sont là, elles vont arriver », a insisté l’adjoint. Agacée par certains messages postés sur les réseaux sociaux, Sylvie Aubert a, elle, jugé l’action du collectif « très opportuniste » en cette période électorale. « A un moment donné, il faut être un peu clairvoyant avec ça », a-t-elle lancé à la délégation. Une remarque qu’ont peu goûté les parents, qui disent avoir pris soin d’écarter certains élus du débat. Ces derniers sont restés sur leur faim. « Tout ce qu’on nous a dit, c’est de leur faire confiance. » A l'issue de cette entrevue d'une trentaine de minutes, Sylvie Aubert a proposé de faire « des points d'étape dans l'été » afin de rassurer les familles.
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