Régionales 2021 - Toutes les réactions dans la Vienne au soir du premier tour

Retrouvez les réactions des candidats aux élections régionales de la Vienne au fil de la soirée.

Claire Brugier

Le7.info

Alain Rousset, président sortant et tête de liste Nouvelle-Aquitaine PS-PC (au micro de France 3), arrivé en tête - "Ce n'est pas une victoire écrasante mais c'est une victoire. Cela montre la confiance qu'on nous porte, y compris dans le monde rural. Nous avons aussi réussi une politique industrielle avec toutes les transitions possibles, environnementale, sociale." Alain Rousset ne s'est pas prononcé ce dimanche soir sur une alliance future mais s'est dit soulagé du score en baisse du Rassemblement national. "C'est un soulagement, j'avoue que c'était un peu dur pour moi, vu l'histoire que j'ai vécue, ce qu'est l'histoire de France, de mon pays."

Nicolas Thierry, tête de liste Nouvelle-Aquitaine Europe Ecologie-Les Verts, arrivé 5e- "Cette asbtention est le signe d'une crise profonde, durable et dangereuse. Elle constitue un défi énorme. (...) Continuer comme avant n'est pas permis. (...) Pour ce qui est du résultat qui nous concerne, les écologistes ont plus que doublé leur score des dernières régionales. (...) Dans le même temps, le président sortant, Alain Rousset, réalise un score qui lui donne la responsabilité de rassembler.Dans la précédente mandature, les écologistes se sont battus pour que les politiques publiques prennent mieux en compte les enjeux environnementaux (...) Le rassemblement ne pourra donc se construire que sur une volonté politique forte et cohérente. Nous allons travailler à faire émerger une majorité politique au service de la Nouvelle-Aquitaine."

Nicolas Florian, tête de liste Nouvelle-Aquitaine Les Républicains, arrivé 4e - "L'abstention est à un niveau historique à 68% et cela doit nous interroger. Il y a l'inorganisation des services de l'Etat, qui n'est pas digne de la France. C'est un réel signal pour l'exécutif. (...) Cette abstention prouve aussi combien nos citoyens se désintéressent de la politique. (...) Pour ma part, je tiens mon engagement, de rester sur la ligne que j'ai toujours défendue, d'agir avec clarté et cohérence vis-à-vis de nos électeurs. Je ne ferai aucun alliance avec la République en marche et la majorité présidentielle. Ce soir les LR sont le premier parti de France."

Edwige Diaz, tête de liste Nouvelle-Aquitaine du Rassemblement national, arrivée 2e - "Je remercie les électeurs du Rassemblement national qui sont allés voter. Je regrette le taux d'absttention qui est historique mais il me permet de dire que nous disposons d'une forte réserve de voix. Selon un sondage Ifop, 71% des électeurs du Rassemblement national ne se seraient pas déplacés. J'appelle nos électeurs à un sursaut pour en finir avec le socialisme qui se traduit depuis 23 ans par plus d'immigration, d'insécurité, d'impôts... et contre lequel la seule liste utile est celle du Rassemblement national. Le conseil régional a voté 50 000€ de subvention à SOS Méditerranée. Avec nous,ces subventions n'existeront plus. ."

Françoise Ballet-Blu, représentante dans la Vienne de la liste LREM-UDI menée par Geneviève Darrieussecq, arrivée 3e - "J'éprouve un sentiment mitigé car l'abstention m'interpelle en premier lieu. Il y a un souci dans notre façon, à nous tous politiques, de mobiliser. Peut-être devrait-on faire de la politique autrement. J'essaie pour ma part d'apporter une forme de sincérité. Pour ce qui est de notre score, nous sommes en troisième position, avec comme petite consolation d'être la région où la majorité présidentielle fait le meilleur score." Quant à parler d'aillance, "il est trop tôt pour en parler".

Clémence Guetté, tête de liste Nouvelle-Aquitaine de La France insoumise et du NPA, arrivée 7e - "En Nouvelle-Aquitaine, nous avons fait entendre la voix de ceux qu'on n'entend jamais !" La candidate deux-sévrienne tient à remercier les militants pour leur mobilisation. "On a voulu, en faisant cette liste la plus large possible, rassembler des militants de tous les secteurs en lutte dans la région : pour conserver l'emploi, pour protéger les sols et l'environnement, pour nos libertés, pour la culture. Tout ce travail-là n'est pas vain. (...) Le constat commun que nous pouvons tirer, c'est la catastrophe démocratique qu'a été cette élection. L'abstention record de ce soir ne vient pas de nulle part. Le gouvernement porte cette responsabilité ce soir. C'est un crash démocratique sans précédent."

Eddie Puyjalon, tête de liste Nouvelle-Aquitaine du Mouvement pour la ruralité, arrivé 6e - "Nous sommes extrêment contents, pour ne pas dire très heureux avec Jean Lassalle. Nous somme contents que le village gaulois ait été entendu ! Après une campagne courte et compliquée, nous faisons un score fabuleux alors que les sondages nous créditaient de 2%. Dans certaines communes rurales, nous arrivons même en tête. Cela nous encourage à continuer et à faire progresser ce parti. Nous allons en discuter avec Jean Lassalle. Si nous ne passions pas la barre des 10%, nous pourrions fusionner mais pour créer notre propre mouvement à la Région. Nous allons attendre que les coups de fil arrivent. S'ils ne sont pas à la hauteur de nos attentes, nous resterons à la maison. Pour ce qui est de l'abstention, quand on dit aux gens de la ruralité qu'ils vont faire 2%, cela ne les encourage pas à aller aux urnes. D'autant que certains n'ont pas reçu leur enveloppe chez eux. En tout cas, ce score témoigne d'une vraie adhésion et cela nous fait chaud au coeur. Comme dit Jean Lassalle, "la maison ne sera pas vendue"."

Ludovic Gaillard, tête de liste Lutte ouvrière dans la Vienne, avec Guillaume Perchet, arrivé 8e - " Nous obtenons un score faible mais il y a un courant, il est minoritaire certes mais il existe et les électeurs votent sur un programme de lutte. Nous ne cachons pas notre drapeau, nous sommes des communistes révolutionnaires. Or quand le fond de l'air n'est pas à la lutte pour changer la société, nous sommes minoritaires. On peut expliquer l'abstention par la pandémie ou tout autre raison, mais année après année, que ce soit Mécafi, les personnels soignants, la panne des numéros d'urgence... on remarque que tout se dégrade. On le sent à la porte des entreprises, mais les travailleurs ne vont pas vers la lutte collective car ils ont vécu la trahison des partis de gauche et les déficiences des cellules syndicales. Nous espérons que lorsque ça explosera, ce sera pour reprendre le contrôle de l'économie."

À lire aussi ...