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Les ados ne décrochent pas seuls
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Evidemment l’absence d’un budget à l’échelle de l’Etat ne leur facilite pas la tâche mais les services de l’Education nationale préparent déjà depuis quelques mois la rentrée 2025 autour de plusieurs axes chers au nouveau recteur, et ce « quels que soient les moyens alloués ». Frédéric Périssat place au cœur de ses préoccupations la poursuite des efforts en matière d’acquisition des fondamentaux, en français et en maths notamment, ainsi que l’amélioration des compétences ou comment « utiliser les évaluations dans la réussite de nos élèves et mener une réflexion sur les pratiques pédagogiques ». Enfin, il souhaite que soit accentué le travail sur l’orientation pour permettre aux élèves de réaliser leurs ambitions, ce qui « nécessite de former nos personnels, les professeurs, les équipes de direction… » Voilà pour les grandes lignes d’une feuille de route qui ne peut éluder une baisse démographique continue depuis dix ans, dans le primaire comme dans le secondaire, et son corollaire : la baisse des moyens.
Selon les prévisions de la rentrée 2025, l’académie de Poitiers devrait accuser une baisse de 2% des effectifs dans le premier degré, soit -2 525 élèves (-607 dans la Vienne), et d'1,3% dans le second degré, soit 1 445 élèves et étudiants (-325 dans la Vienne). La carte scolaire qui sera dévoilée dans quelques semaines devra en tenir compte. Néanmoins, « malgré une baisse démographique, l’académie de Poitiers est, en ratio, supérieure en taux d’encadrement à de nombreuses autres, relativise le recteur. Et si on devait conserver le même taux d’encadrement, l’académie devrait perdre une centaine d’emplois rien que dans le premier degré. » Or ce sont -30 emplois qui sont annoncés dans le premier degré et -85 dans le secondaire -« surtout dans les collèges »- et 2 emplois supplémentaires de CPE.
Au-delà de « rééquilibrer l’allocation des moyens entre les territoires ruraux et les zones d’éducation prioritaire », la feuille de route du rectorat prévoit, dans le premier degré, de « poursuivre le dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, de continuer le plafonnement à 24 élèves des classes de SG, CP et CE1 hors éducation prioritaire, de renforcer le remplacement, de favoriser la formation des équipes pédagogiques et d’accompagner l’Ecole inclusive ». Dans le second degré, la consigne est de « poursuivre la mise en œuvre des groupes de besoins en 6e et 5e, renforcer l’accompagnement en 4e et 3e, accompagner les évolutions démographiques, notamment en lycée professionnel (ndlr, les prévisions font état de +151 élèves à la rentrée 2025 dans l’académie) et consolider le remplacement ». Notamment pour favoriser la formation des personnels que Frédéric Périssat souhaite « accompagner dans leur parcours professionnel par une gestion des ressources humaines de proximité et qualitative ».
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