Au générique

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef.

Les préfets passent, l’Etat demeure. L’expression claque comme un titre de film inspiré de Baron noir. Si la série à succès donne à voir les coulisses (peu ragoûtantes) de la politique, le long-métrage « préfectoral » aurait aussi ses fans, j’en suis sûr ! Depuis des décennies, les représentants de l’Etat se succèdent à un rythme à peu près régulier. Et à chaque fois, élus, corps intermédiaires et agents de la « préf’ » tremblent de savoir quelle marque va imprimer le ou la locataire du poste. Certains se souviennent des passes d’armes entre le très politique Bernard Tomasini et Ségolène Royal, alors présidente de Région. Ou plus récemment de la relation orageuse entre la maire de Poitiers Léonore Moncond’huy et Jean-Marie Girier. A côté, les passages d’Yves Dassonville (2011-2013) et Chantal Castelnot (2020-2022) ne resteront pas gravés dans les livres d’histoire. Serge Boulanger, qui campe le rôle principal depuis novembre, s’efforce d’endosser le costume de (ré)conciliateur. De son propre aveu, il n'a 
« jamais autant distribué de cartes de visite ». A voir s’il réussira, au terme de son mandat, à garder sa cote de popularité.