Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
A l’approche des élections, les fonderies d’Ingrandes-sur-Vienne se retrouvent sur la route de campagne de nombreux décideurs politiques. Yannick Jadot, député Europe Ecologie-Les Verts lundi, Jean-Luc Melenchon, leader de La France Insoumise, jeudi… Après deux ans de combat, les presque 600 salariés attendent plus que des visites et des discours, ils veulent des projets concrets. Plus encore que côté alu, le temps presse côté fonte. Or, les administrateurs de l’usine, en redressement judiciaire depuis le 20 avril, n’ont reçu aujourd’hui qu’une lettre d’intention de reprise émanant de Jean-Luc Combaud, l’actuel directeur du site. En ce mardi, date butoir de dépôt des dossiers fixée par le tribunal de commerce de Paris, pas d’offre ferme donc. De plus, le projet du directeur serait adossé au partenariat avec deux associés, dont la participation reste à confirmer par écrit. Ce serait la raison pour laquelle Jean-Luc Combaud aurait demandé un report de la date butoir au 15 septembre. « Mais nous n’avons pas de trésorerie pour tenir jusque-là », déplore Thierry Waye, représentant du personnel. Les dernières pièces pour Renault (ndlr, l'unique donneur d'ordres) sortiront mi-juillet. » Par ailleurs, le projet esquissé inquiète. « Lors d’un sondage, nous avions recensés 93 salariés volontaires au départ. Dans son nouveau PSE, la direction a prévu d'en ouvrir 117, rappelle le syndicaliste CGT. Mais l’organisation de l’entreprise telle qu’elle est présentée dans le nouveau projet ne prévoit que 130 postes, ce qui impliquerait 158 suppressions. » Non seulement le compte n'y est pas mais les effectifs restants seront-il à même de répondre aux savoir-faire requis par une diversification ? En l’état actuel des choses, le doute est permis. « Le projet de diversification a été lancé avec un an de retard, analyse Thierry Waye. Aujourd’hui, les conditions financières, sociales -après deux ans de combat et d’attente- mais aussi les installations ne sont pas bonnes. » Les salariés de l’usine fonte espèrent en apprendre davantage lors du prochain CSE qui se tiendra jeudi matin.
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