La Mothe-Chandeniers, « une grande aventure humaine »

Si certains actionnaires de La Mothe-Chandeniers ont été déçus de la tournure du projet, d'autres continuent de s'investir bénévolement sur le chantier de préservation du château, enchantés comme au premier jour. Témoignage.

Steve Henot

Le7.info

Ils sont des néo-châtelains de la première heure. Depuis Noël 2017, Jean-Christophe Lippmann et sa femme, Isabelle, ont leur part à la Mothe-Chandeniers. Très vite, ils décident d’aller voir « leur » château en s’inscrivant au chantier de préservation. « Quand on est venu la première fois, on a eu le coup de foudre, confie Jean-Christophe. En septembre 2018, après trois ou quatre voyages, on a déménagé de Seine-et-Marne pour venir s’installer à Loudun et se rapprocher de ce que j’appelle la 8e merveille du monde. »

Le chargé de mission sécurité et immobilier dans une entreprise de transports est aujourd’hui l’un des trois responsables de chantier bénévoles. Ramassage des feuilles, balisage du circuit de visite, fabrique d’un garde-corps ou encore nettoyage de l’escalier du château… Tous les week-ends, une douzaine de personnes venues des quatre coins de la France, et parfois de l’étranger, donnent de leur temps pour embellir et faciliter l’accès de la bâtisse. Des bénévoles et des mécènes font régulièrement des dons de meubles, de matériels… « C’est une nouvelle famille, que des gens sympathiques, témoigne Jean-Christophe. Le matin on ne se connaît pas, le soir on se quitte comme des potes. C’est une très belle aventure humaine. »

Les critiques d’ex-actionnaires déçus ? Il n’y prête plus attention. « On vient de détruire un joli pont sur le site. Des gens ne sont pas contents, c’est normal, mais il faut aussi penser à la praticité et à la sécurité. On a accepté de donner pouvoirs à la SAS, je me suis naturellement rangé à leur décision. » Pour l’homme de 54 ans, la Mothe-Chandeniers n’a jamais été aussi attractive. « On est victimes de notre succès, surtout depuis la fin de la dernière campagne de financement. On a explosé le record d’inscriptions au chantier, avec 95 volontaires pour le 3 avril ! Malheureusement, avec la Covid, on ne va pas pouvoir accepter tout le monde. »

 

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