mardi 24 décembre
Depuis le début du mois, les tests antigéniques se déploient dans l’académie. Mais les personnels du premier degré peinent à se faire remplacer pour en bénéficier. Les syndicats appellent à une vaccination rapide.
Ce mercredi matin, trente-six personnels scolaires sont inscrits pour bénéficier d’un test antigénique au lycée Aliénor-d’Aquitaine. Ils sont enseignants, agents administratifs ou techniciens salariés de la Région et du Département. Certains viennent des établissements voisins (écoles, collèges, lycées), comme Stéphanie, qui attend patiemment quelques minutes les résultats de son test : « J’enseigne la cuisine au lycée Kyoto, je me retrouve souvent très près des élèves et il faut parfois retirer le masque dans ma discipline, alors ce test était l’occasion de vérifier que tout allait bien. »
Dans la Vienne, trente-cinq personnels soignants (médecins, infirmières scolaires) passent de lycée en lycée, chaque jour, avec leurs kits de tests antigéniques. Depuis le début du mois, environ 1 000 tests ont été réalisés dans l’académie avec très peu de retours positifs, selon Bénédicte Robert, rectrice de l’académie de Poitiers : « Cette campagne fait partie d’une logique de santé publique. L’objectif est de détecter rapidement les cas de Covid afin que le virus ne se diffuse pas en milieu scolaire. »
Des vaccins pour les profs
Seul le personnel est concerné. Pour les élèves, c’est aux parents de les emmener dans l’un des laboratoires existants. Or, ce modèle préventif suscite les interrogations du Snuipp-FSU. Dans une lettre écrite le 25 janvier à la rectrice, le syndicat souligne que les créneaux horaires proposés ne correspondent pas aux enseignants et autres personnels des écoles primaires : « Les amplitudes horaires ne font l’objet d’aucune aide pour pouvoir y participer, dont le remplacement ou une autorisation excédant 30 minutes alors même que le centre de dépistage préconise une heure. Les horaires entre midi et deux sont vite saturés. » Dans la même missive, le Snuipp86 réclame aussi que « l’ensemble des personnels des écoles volontaires aient accès à la vaccination le plus rapidement possible ». En priorité les plus vulnérables. Pour l’instant le calendrier n’est pas fixé.
A ce modèle préventif, s’ajoute un mode plus réactif lorsque plusieurs cas sont déclarés dans un même établissement, comme au sein du groupe scolaire Jean-Boriaud (150 élèves) à Biard, fermé pendant une semaine après la contamination de sept élèves. Au sein de l’académie, 249 élèves supplémentaires ont été identifiés cette semaine comme porteurs de la Covid, 2 637 depuis la rentrée de septembre sur un total de 296 000 élèves. Du côté des personnels, ils sont 21 à avoir contracté la maladie au cours des sept derniers jours, 416 depuis septembre sur 29 000.
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