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Créé il y a soixante-huit ans par des universitaires poitevins, le laboratoire Ianesco s’est depuis spécialisé dans l’analyse de l’eau, de l’air et des matériaux d’emballage alimentaire. Discrète mais essentielle, l’entreprise rayonne dans le Grand-Ouest.
Les eaux propres, naturelles, de loisirs, destinées à la consommation, comme la qualité de l’air, au travail ou dans les établissements recevant du public, font l’objet de contrôles réguliers, pour le bien de notre santé. Contrôles qui sont confiés à des laboratoires comme Ianesco. Situé dans le quartier de la Gibauderie, à quelques pas du CHU et du campus universitaire de Poitiers, le laboratoire de prestations de services aux professionnels et industriels s’est spécialisé depuis les années 1990 dans l’analyse environnementale.
« On prélève des échantillons d’air et d’eau pour s’assurer qu’il n’y a pas de polluants comme des métaux lourds ou des pesticides… On a des valeurs de référence », présente Olivier Farot, son directeur depuis 2012. Dans le portefeuille de clients de Ianesco, on retrouve de nombreux acteurs de la distribution d’eau comme Veolia, Suez, Grand Poitiers, le Siveer… Mais aussi des bureaux d’études, des établissements recevant du public, etc. Le prélèvement et l’analyse d’échantillons d’air et d’eau représentent environ 80% de son activité.
Un labo audité par ses concurrents
Les 20% restants concernent l’analyse des matériaux au contact des aliments. « De la même façon, on vérifie qu’aucun polluant ne transite de l’emballage à l’aliment, explique Olivier Farot. On teste par exemple des outils comme des spatules en teflon ou des élastiques de bocaux. » Sur ce volet, Ianesco travaille avec de gros industriels tels Seb et Tefal. En moyenne, le laboratoire prélève 40 000 échantillons et réalise près de 350 000 analyses par an. Au total, il possède un catalogue de 4 000 analyses chimiques et bactériologiques.
Ianesco est accrédité par le Cofrac (Comité français d’accréditation) depuis 1996 sur une large gamme de paramètres, ce qui garantit la traçabilité de ses analyses. « La profession s’évalue elle-même. Ainsi, mes concurrents viennent dans notre laboratoire nous auditer, et vice versa. C’est le prix de la transparence, je trouve cela vertueux, estime Olivier Farot. Le résultat doit être insoupçonnable, juste et indépendant. » Un gage de fiabilité qui participe à la réputation du laboratoire dans tout le Grand-Ouest. « On se différencie sur la qualité de service, la relation client, en lien direct avec l’ingénieur. On est capable d’être réactif et de faire du sur-mesure. »
C’est un nouveau chapitre dans l’histoire du laboratoire Ianesco. Depuis sa fondation en 1952, ce fleuron de la physico-chimie appartenait à une association d’universitaires et d’industriels locaux. Le 20 janvier dernier, il a été cédé à cinq de ses cadres, dont Olivier Farot. « Il y a eu plusieurs candidats au rachat avec qui ça n’a pas abouti, ces dernières années. En décembre 2018, j’ai donc fait une offre de reprise avec des cadres motivés pour m’accompagner. Puis on a proposé un plan stratégique en juillet 2019 », relate le directeur. Dans ce plan, Ianesco prévoit de développer sa filière emballages, de proposer ses services au-delà de l’ex-Poitou-Charentes, comme il l’a fait récemment en montant des antennes à Rouen et à Jarnac, et en se diversifiant dans d’autres domaines. L’association, quant à elle, demeure et reprend l’activité recherche et développement du laboratoire.
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