mardi 24 décembre
Si tout se passe bien, les restaurants pourront rouvrir… dans plus d’un mois, le 20 janvier. Et les réveillons de Noël et Nouvel An ? A emporter, c’est bien aussi ! La preuve en assiettes avec des restaurateurs bien décidés à s’inviter aux tables de fête.
S’abstenir de proposer un menu de réveillon, vous n’y pensez pas ! Natacha Bercovici s’insurge, se rebiffe presque. « Les fêtes, la joie, c’est notre cœur d’activité ! » La cheffe et propriétaire de La Bergerie, à Nieul-l’Espoir, a fait le tour de ses fournisseurs pour composer un menu de réveillon accessible à tous et, surtout, aux cuisiniers du dimanche. « Il nous faut travailler différemment. D’habitude, je propose du homard, des tournedos Rossini au foie gras et aux truffes… Mais si ce n’est pas réchauffé comme il faut, c’est la catastrophe. Et au prix que ça coûte ! » Natacha Bercovici, comme nombre de ses confrères depuis des mois, s’adapte en pratiquant la vente à emporter. Sur ses barquettes, les clients retrouvent toutes les indications. « Il savent exactement ce qu’ils ont à faire. » Et il en sera de même pour le menu de réveillon des 24 et 31 décembre. « Il ne faut pas que ce soit galère en cuisine. J’ai fait le test sur mon four personnel, à la maison. J’ai fait la très mauvaise cuisinière, plaisante-t-elle, j’ai laissé le plat un quart d’heure de plus au four pour voir comment il réagissait… Ce sera un menu avec beaucoup de saveurs mais allégé car je ne serai pas là pour expliquer. C’est un peu comme lâcher son bébé au milieu de la grossesse… », illustre la cheffe au franc-parler chaleureux.
Participer à la magie des fêtes
Au Lion d’or, à Chauvigny, le menu de réveillon est aussi au cœur de la réflexion de la propriétaire Michèle Robin et de son équipe. Ils ont réalisé plusieurs essais, vérifié les dressages, les associations de vins… « J’ai repris l’établissement le 1er décembre 2019, rappelle Michèle Robin. Avant, il était fermé pendant les fêtes. Cet hiver, on pensait même ouvrir le 1er janvier… » La deuxième vague est venue contrecarrer ses espoirs. « Nous allons proposer un menu à emporter, sous vide, avec des conseils et les photos des plats, pour que les gens se fassent plaisir sans avoir à trop préparer ».
Des fiches pratiques, des photos… A La Taverne, à Chasseneuil-du-Poitou, Christelle Millon et son équipe ont même imaginé des tutos, qu’ils distillent sur la page Facebook du restaurant. D’ordinaire, l’établissement est fermé à cette période mais « c’était compliqué de ne pas être là, avec nos clients, note la gérante. A notre manière, nous avons décidé de participer à la magie de leurs fêtes de fin d’année et souhaitons leur proposer un menu dédié pour l’occasion ».
Ici et là, la réservation s’impose, au minimum 72h avant le Jour J, pour un prix autour de 40€. L’ingrédient spécial 2020 est offert par la maison. Quel est-il ? La pédagogie. Les restaurateurs qui ont décidé, envers et contre tout, de proposer un menu de réveillon, rivalisent d’ingéniosité pour qu’à distance, leurs hôtes ne rejouent à leur insu le scénario de La Bûche de Danièle Thompson…
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