Hier
Le Regard de la semaine 100% numérique est signé Mathieu Chaveneau.
Le paysage est sans nul doute différent aujourd’hui qu’il y a tout juste un an. Nous cherchons les moyens de rebondir, de nous relever, de reconstruire la société française. De nombreux signaux sont au rouge, nous le savons, quelle que soit notre sensibilité.
Il y a un sujet que je considère comme le sel de notre temps. Vous savez, le sel qui lorsqu’il est absent d’un plat manque à nos papilles. Aujourd’hui, le sel c’est l’engagement. Entendons-nous bien, l’engagement durable et volontaire. Je ne parle pas du courage des soignants ou des entrepreneurs actuellement, je parle d’un engagement profond, entraînant et mobilisateur à l’échelle du pays. Je ne sais pas vous, mais certains jours la lassitude me gagne et l’envie de tout laisser là, tel quel, me séduirait assez.
L’engagement est la seule source qui pourra nous permettre de reconstruire. Mais comment engager les gens ? Trouver les mots ne suffit pas. Donner l’exemple non plus. Je crois pour ma part que provoquer l’engagement se travaille en renforçant en profondeur les valeurs collectives. Les valeurs, pas les projets. Redevenir solide sur ses bases, c’est identifier nos valeurs, celles qui justifient que l’on s’engage dans la société, dans son entreprise, dans sa famille. Interroger ses valeurs personnelles, les partager avec d’autres et s’apercevoir que, parfois, nous avons les mêmes.
L’engagement est l’or noir de l’entreprise comme l’explique Emmanuelle Duez, fondatrice de The Boson Project. Personnellement, j’ai trouvé mes compagnons d’engagement il y a quelques années : le Centre des jeunes dirigeants (CJD). Des chefs d’entreprise engagés au service de l’humain dans l’économie et non l’inverse. Des hommes et des femmes qui durant la crise du Covid souffrent comme tout le monde mais qui abordent cette situation avec l’engagement et l’espoir chevillé au corps. Localement ou nationalement, notre message est fort et clair : l’entreprise est au coeur de la vie humaine. J’aurais aimé vous présenter un par un les « JD » de Chatellerault et Poitiers car chacun d’entre eux est une pépite. A défaut, je vous invite à visiter le site de l’association www.cjd.net/espace-presse. Vous pourrez y découvrir des exemples d’actions solidaires durant le Covid, des audaces collectives dont nous sommes fiers, des communiqués de presse qui affirment sans détour la primauté de l’Homme sur le marché. Des valeurs incarnées sans réserve. Je vous présente ma tribu. Nos valeurs sont collectives, c’est là toute notre force.
CV express
Animateur dans l’âme, ancien directeur de centre social associatif à Paris, puis La Rochelle. Dirigeant de KuriOz, ONG d’éducation à la solidarité internationale et au développement durable et militant de l’Economie sociale et solidaire. Ceinture noire et enseignant d’aïkido, musicien, membre actif du CJD à l’échelle locale et nationale, formateur en intelligence collective. Famille recomposée, papa de trois enfants. Aujourd’hui co-fondateur et directeur exécutif de la fondation d’entreprise Libellud. Artisan de formation.
J’aime : les gens qui se battent pour leurs convictions, ceux qui résistent sur le fond et les chercheurs d’équilibre ; mes repas entre amis, les rencontres improbables, les idées folles, le bon temps qui roule ; les récits de voyage et la passion qui émane des enfants lorsqu’ils racontent des histoires.
J’aime pas : la corruption, le racisme, la torture, les guerres d’égo et les visions à court terme.
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