« La science en partage ». Ce slogan accompagne l’Espace Mendès-France depuis toujours. Sauf qu’avec la Covid-19 et la distanciation physique imposée, il est devenu plus compliqué de partager quoi que ce soit. Cet été, la jauge était limitée à dix personnes par atelier et les enfants n’avaient le droit de toucher à rien. Les animateurs ont dû démontrer toute l’étendue de leur art pour captiver les plus jeunes. A raison de trois animations par jour, la fréquence a été divisée par dix. Mais cette période a aussi été pleine d’ensei- gnements pour Didier Moreau, le directeur du centre : « Nous nous sommes adaptés au protocole sanitaire. Désormais nous proposons davantage de mani- pulations individuelles à la fin desquelles les enfants repartent avec leur propre réalisation. » L’Espace Mendès-France a aussi changé ses horaires pour éviter que les groupes ne se croisent et tous les rendez-vous sont soumis à réservation. Autant dire que l’équipe a eu le nez creux en modernisant son système de billetterie en janvier dernier.
L’Ecole de l’ADN, le Lieu multiple, le planétarium... Tout ce qui fait l’originalité de l’Espace Mendès-France s’apprête à reprendre du service. Vous trou- verez ainsi dans le programme intégré à ce numéro les ateliers d’astronomie, les initiations au codage numérique, à la conception 3D, aux logiciels libres... Mais à l’image des conférences, dont le redémarrage est prévu réellement en décembre, le nombre de rendez-vous sera réduit au cours du prochain semestre.
Exit les grandes expositions thématiques pour le moment ! A une exception près : Maths&Mesures joue les prolongations pour le plus grand plaisir des enseignants qui réservent déjà en masse des créneaux pour leur classe. La nouveauté, ce sont quatre « boîtes à outils scientifiques » qui vont prendre place au premier étage du centre dès le 1er octobre. Les thèmes ? L’eau, les insectes pollinisateurs, la longue vie des déchets et l’impact de la pollution sur notre santé. Tel Jamy dans le camion de C’est pas sorcier, un animateur va expliquer ces phénomènes grâce à des supports réels ou virtuels. « Ces boîtes ont vocation à sortir du centre par la suite, pour aller notamment dans les établissements scolaires de Nouvelle-Aquitaine, explique Thierry Pasquier, responsable de l’édition et de la communication. De la même façon, nous avons élaboré une plateforme d’expérimentation à distance qui ressemble à celle utilisée par les enseignants pour la continuité pédagogique. Les animateurs répondent aux questions en direct. » A signaler que la Fête de la science aura bien lieu début octobre.
photo : Espace Mendès-France
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