Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
En fin d’année 2020 ou début 2021 au plus tard, Dany David devrait enfin pouvoir emménager dans sa maison, à Mignaloux-Beauvoir. Comme près de 130 autres ex-clients de Villas et Demeures de France (VDF), la professeure d’EPS en poste à Lille attend avec impatience la fin de son « cauchemar » (Le 7 n°457). « La construction a été reprise par une entreprise poitevine, la maison aurait dû être hors d’eau-hors d’air fin mai, mais le confinement a entraîné des problèmes de livraison de certains matériaux... » Alors Dany David prend son mal en patience et a occupé un terrain familial cet été avec sa toile de tente. « Je me débrouille, quoi ! »
Un an après la révélation, dans nos colonnes, de la galère des anciens clients de Villas et de- meures de France, de l’eau a coulé sous les ponts. Mais tous ne sont pas sortis d’affaire pour autant, comme c’est le cas de Stephan et Laurène Louis Sydney, heureux propriétaires d’une demeure avec piscine, à Jaunay-Marigny. Le couple veut d’ailleurs tourner la page. D’autres ne le peuvent pas.
Car si « 100% des chantiers VDF ont été repris ou réceptionnés », comme l’indique la Compagnie européenne de garanties et cautions (CEGC), certains futurs propriétaires se voient réclamer des appels de fonds sur des premières tranches de travaux jamais effectuées ou tellement mal que lesdits travaux, de couverture notamment, ont dû être refaits. Une cliente vendéenne de feu VDF ne décolère pas. « Nous n’avons aucune raison de payer un appel de fonds pour une maison qui a dû être rasée ! », s’emporte la retraitée, qui préfère rester anonyme. La mandataire judiciaire, Me Marie-Laëticia Capel, lui réclame 28 165€, soit la somme correspondant au chantier de couverture d’un bien qui n’existe plus en l’état. A priori, le tribunal des Sables-d’Olonne a été saisi pour forcer les propriétaires récalcitrants à régler les sommes dues. Le courrier d’assignation est parti début juillet. « Nous pensions être couverts par le rapport d’expertise qui avait conclu à la démolition de la maison car c’était un château de cartes », s’étrangle la retraitée vendéenne. Ce n’est pas la seule qui vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Alerté par cette situation rocambolesque, le garant Cyrille Lamache, du groupe CEGC, indique par courriel que « les appels de fonds sont effectués par les repreneurs en fonction du stade d’avancement des chantiers ». Et d’ajouter, sibyllin:«Nous avons à cœur de rester à l’écoute des acheteurs de maisons individuelles. » Visiblement, certains naufragés de Villas et demeures de France ne sont pas au bout de leur peine.
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