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Culture à Poitiers : l’initiative aux acteurs locaux
Catégories : Culture, Covid-19 Date : mardi 25 août 2020A nouvelle équipe municipale, nouvelle politique culturelle pour Poitiers ? Le Monsieur Culture de la Ville, Charles Reverchon-Billot n’entend pas tout chambouler, mais souhaite œuvrer en « co-construction » avec les acteurs locaux et rendre la culture plus accessible.
Pas d’adjoint à la Culture à la mairie de Poitiers ? Beaucoup se posent la question depuis la constitution de la nouvelle équipe municipale. Et elle revient souvent aux oreilles de Charles Reverchon-Billot. « Adjoint aux espaces publics et aux droits culturels, c’est une approche différente, admet le nouveau Monsieur Culture de la Ville. On peut le comparer à une délégation Culture. »
Depuis juin, l’élu âgé de 30 ans(*) prend ses marques. La crise sanitaire n’a pas permis à la nouvelle municipalité d’amplifier l’offre culturelle cet été, comme elle s’y était engagée durant la campagne. Des fanfares ont tout de même été lancées sur les marchés, la programmation des Jeudis de l’été a été affinée, une fête de la musique se prépare pour le 21 septembre... Mais passés les « 100 premiers jours » du mandat, quels contours prendra la politique culturelle de Poitiers ? « On ne va rien révolu-tionner. Le principe, c’est de faireconfiance aux acteurs. »
Une réunion en novembre
Le 10e adjoint souhaite donner l’initiative aux artistes locaux, aux structures pour l’organisation d’événements sur le territoire. Et pas seulement. « On sera à l’écoute des commerçants pour animer les rues du centre-ville, notamment en fin d’année, explique l’ex-directeur de campagne de Poitiers collectif. Les étudiants sont aussi tout à fait en mesure, si ce n’est plus compétents que nous, d’organiser des fêtes étudiantes. » Cela sous-entend aussi de se réapproprier l’espace public. Un règlement d’intervention sera défini afin de donner un cadre à l’accompagnement ou non d’un projet artistique.
Quid de Traversées, événement phare de la précédente mandature ? « On s’est engagé à évaluer qualitativement cet événement pour savoir s’il correspond au territoire ou si l’on part sur autre chose, répond Charles Reverchon-Billot. Il a créé une nouvelle façon de voir la ville et a valorisé le palais. Mais quel impact a-t-il eu sur le territoire ? A titre personnel, j’ai le sentiment que les acteurs ont été peu mobilisés. » Soucieux de « co-construire » à tous les niveaux, l’élu souhaite rassembler les acteurs locaux, le temps d’un week-end de novembre. « Pour réfléchir à l’après-Covid et à ce que l’on veut et peut faire ensemble, explique-t-il, soulignant les coopérations existant déjà entre les différentes structures de Poitiers. On veut les associer à la politique culturelle de la Ville. » Jérôme Lecardeur, le directeur du Théâtre-auditorium de Poitiers soumet une première piste de travail. « Il me semble importan td’avoir un regard plus profond à l’échelle de la communauté urbaine. Le Tap a toujours piloté des opérations partenariales avec les habitants comme Grand Poitiers sonore (lire n°440). Nous préparons aussi activement Panique Olympique sur un mode dansé et festif avec d’autres acteurs de la région. Nous serons ravis de réfléchir et de participer à de nouvelles propositions dans cet esprit. »
(*) Par ailleurs vice-président à la Culture de Grand Poitiers, comme le maire de Jaunay-Marigny Jérôme Neveux.
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