Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Mi-mars, Ventura Marto et ses collègues étaient « prêts », « impatients » même d’embarquer les visiteurs dans la dernière-née des attractions du Futuroscope. D’Objectif Mars à objectif juin, le responsable du roller coaster a rongé son frein. Mais la libération approche. Samedi, le parc accueillera ses premiers visiteurs après trois mois d’une parenthèse sanitaire aussi brutale qu’inédite. Les week-ends d’abord, en continu à partir de la fin juin. « J’ai arrêté le 14 mars, témoigne Vanessa Ferjoux, de l’équipe animation. A l’heure de la reprise, je ressens à la fois de l’envie, de l’excitation et de la peur. » Son but consiste tout simplement à « redonner le sourire aux visiteurs, malgré les masques. »
Du technicien des espaces verts au directeur général, un mot revient comme un mantra : la confiance. Pourtant, le fleuron de la Compagnie des alpes a perdu « 600 000 visites et 35M€ de chiffre d’affaires » pendant le dernier trimestre. « On ne les rattrapera pas, évidemment, concède Rodolphe Bouin, le président du conseil de surveillance. Mais je suis confiant et optimiste car le Futuroscope est un lieu de rencontres et de partage et les choses reviendront progressivement à la normale. » En attendant, le Futuroscope perçoit un joli frémissement avec « 10 000 connexions par jour » sur son site Internet contre 2 000 au plus fort du confinement. Les réservations pour les week-ends des 20 et 27 juin semblent aussi prometteuses.
Comme n’importe quelle entreprise, le parc fait revenir progressivement ses salariés sur site. 80% des 800 collaborateurs (400 permanents, autant de saisonniers) devraient réintégrer leur poste en présentiel dans les semaines à venir. Quelles que soient leurs fonctions, ils suivent une formation de deux heures. Une cinquantaine de saisonniers seront spécifiquement envoyés dans les allées et restaurants de manière à surveiller l’application des gestes barrières. Avec un budget nettoyage « multiplié par trois », des cadences divisées par deux -3 000 visiteurs par jour à Danse avec les robots contre 6 000 habituellement- et un protocole sanitaire au cordeau, le Futuroscope veut donner des gages à ses futurs clients.
Sa configuration lui permet aussi de dépasser la « barrière symbolique » des 5 000 personnes. « Chaque pavillon étant un Etablissement recevant du public, nous maîtrisons les jauges », appuie Rodolphe Bouin. Traduction : l’été 2020 pourrait (presque) ressembler aux autres. Autre élément rassurant, la Caisse des dépôts a réaffirmé mi-mai son engagement à hauteur de 10M€ (sur plus de 100M€) dans le projet de développement du parc au cours des années à venir. Tout comme la visite, vendredi, des ministres Sibeth Ndiaye et Laurent Pietraszewski. « Après deux mois de confinement, cela a rassuré les salariés sur la pérennité de leur emploi. » Bref, les feux ne sont pas encore ouverts, mais le bout du tunnel n’est plus très loin.
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