Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
Sous le hangar réaménagé en magasin, histoire d’avoir plus de place, Martine encaisse les clients venant d’acheter des plants de tomates et de courgettes. Un peu plus loin dans le champ, William et Tarek mettent en terre les légumes qui seront vendus cet été, tandis que Mélissa guide une mère et sa fille sous les serres à la recherche de jolies fleurs pour leurs parterres. A priori, les Jardins de l’Appui ont tout d’une pépinière traditionnelle. Sauf que les salariés sont en réinsertion professionnelle.
Ils sont dix, âgés de 21 à 59 ans. Malmenés par la vie, au chômage depuis plus d’un an, allocataires du RSA, parfois jeunes (moins de 26 ans) sans qualification, la plupart ne connaissaient rien aux métiers du maraîchage. Ils ont appris sur le tas avec Alexandra Tavard et le reste de l’équipe de L’Appui, une structure d’insertion par l’activité économique basée à Jaunay-Marigny. « L’objectif n’est pas forcément qu’ils trouvent un emploi dans l’horticulture, nuance l’encadrante technique, mais qu’ils apprennent les codes du monde du travail, le respect des horaires, le travail en équipe, la relation client. »
Si Les Jardins de l’Appui bénéficient d’aides publiques pour financer le fonctionnement du chantier d’insertion, la commercialisation des légumes en tant que telle prend une part non négligeable. Depuis quelques mois, les salariés sont d’ailleurs associés à une réunion mensuelle où sont dévoilés les chiffres de vente. « On se fixe des objectifs et tout le monde contribue à les atteindre », souligne Lionel Moreau, coordinateur du chantier et accompagnateur socioprofessionnel. Jean-Pierre apprécie particulièrement « le travail en équipe et l’ambiance ». Comme les autres, il tourne sur différents postes, de la préparation de commandes à la cueillette, en passant par le rempotage, l’accueil des clients et la vente en magasin. Autant de compétences qu’ils pourront tous mettre en avant face à leur futur employeur, au terme de leur contrat qui dure de quatre mois à deux ans. Forts de cette expérience, certains postulent déjà auprès d’agriculteurs de la région en quête d’un grand nombre de saisonniers cet été. D’autres enchaîneront sur un emploi ou une formation. En attendant, ils se donnent à fond pour satisfaire des clients qui ont conscience d’œuvrer pour la bonne cause.
Les Jardins de l’Appui, 4, route de la Fouquetière, à Saint-Georges-lès-Baillargeaux.
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