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Alors que l’épidémie de grippe doit atteindre son paroxysme cette semaine, la situation semble maîtrisée dans la Vienne, où des consignes drastiques de bon sens ont été rappelées.
Toucher du bois, croiser les doigts... Tous les moyens sont bons pour la directrice des Ehpad des Châtaigniers, à Chauvigny, et de la Brunetterie, à Sèvres-Anxaumont. Jusqu’à présent, Céline Bigeau n’a été confrontée à aucun cas de grippe grave parmi les deux cents résidents qui habitent « ses » établissements. Pourtant, elle n’a pas limité les visites, comme on a pu le voir ail- leurs en France. Les animations se déroulent comme prévu. « Il faut que cela reste un lieu de vie. » En revanche, plus de 90% des résidents ont été vaccinés dès la fin octobre. Et les médecins coordinateurs ont rappelé les bonnes pratiques à l’ensemble du personnel : se laver les mains fréquemment, davantage aérer les chambres et rester à la maison en cas de symp- tômes. Un message similaire a été diffusé auprès des familles.
"Pas plus tendu que d'habitude"
Les personnes âgées représentent évidemment une population particulièrement fragile en période d’épidémie de grippe. C’est pourquoi l’Agence régionale de santé (ARS) exerce une veille importante sur les établissements qui les accueillent. Difficile d’obtenir des chiffres sur le nombre de décès imputables à la grippe. Toutefois, les règles de bon sens semblent plutôt respectées actuellement dans la Vienne, où les hôpitaux ne tirent pas encore le signal d’alarme. Une situation qui contraste avec les déclarations inquiétantes de la ministre de la Santé, la semaine dernière. Marisol Touraine ap- pelait les centres hospitaliers publics et privés à décaler les opérations non urgentes.
Selon l’ARS, la grippe représen- terait 20% des consultations en Nouvelle-Aquitaine. A Niort, Angoulême, La Rochelle comme au CHU de Poitiers, on reste serein. « On ne ressent pas le boom annoncé. C’est tendu, mais pas plus que d’habitude », comente Olivier Mimoz, chef des urgences au CHU. Reste à savoir si le coup de froid programmé cette semaine changera la donne. La direction de l’établissement a d’ores et déjà indiqué qu’une salle d’accueil supplémentaire serait ouverte en cas de besoin.
Savez-vous que la vaccination contre la grippe n’est pas obligatoire en France ? Même pour le personnel soignant. « On ne peut obliger personne à se vacciner, seulement inciter les gens à réfléchir en termes d’immunité collective », rappelle l’ARS. Selon l’Institut de veille sanitaire, la vaccination aurait pourtant évité 2 500 décès chaque année entre 2000 et 2009.
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jeudi 21 novembre