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Eléments essentiels du déconfinement, les masques « grand public » arrivent au compte-gouttes dans la Vienne. Collectivités, professionnels et particuliers ont rivalisé d’initiatives pour que chacun s’en procure un. Avec toujours des inquiétudes.
C’est LA star du printemps 2020. Chirurgical, FFP2, en tissu, jetable, lavable... Le masque de protection est la denrée que tout le monde s’arrache pour reprendre une activité (presque) normale. S’agissant des modèles chirurgicaux, dorénavant en vente dans la grande distribution -au grand dam des pharmaciens-, les prix ont carrément flambé. « Cette boîte de cinquante, je l’achetais 3,50€ avant la crise, indique un revendeur spécialisé. Aujourd’hui, je la touche à 30€... » Résultat des courses, une facture à plus de 50€ pour les particuliers. Désespérant.
Fort heureusement, de nombreuses collectivités ont anticipé le rush et commandé des centaines de milliers de masques en tissu, lavables et réutilisables. Le Département a été le premier à dégainer, promettant « un masque pour chaque habitant ». Au final, il s’avère que le Conseil départemental a organisé une commande groupée avec l’Association des maires de la Vienne, charge aux communes d’organiser la distribution sur le terrain. Grand Poitiers a reçu les « siens » mercredi et jeudi derniers. Mis sous pli, ils devraient arriver en début de semaine dans les boîtes aux lettres des Poitevins. 60 000 autres modèles ont également été achetés par vingt-neuf autres communes de Grand Poitiers. A Châtellerault, la Ville a couvert ses besoins (25 000), tandis que l’agglo s’est chargée de ceux de tous les « Grand Châtelleraudais » (100 000).
De belles initiatives solidaires
Dans la période, chacun aurait évidemment rêvé que tous les besoins soient couverts par les entreprises, associations, structures d’insertion locales. « Hélas, pour fabriquer autant de masques en aussi peu de temps, c’était impossible », relève un élu au front. N’empêche, Valoris textile, Pourquoi pas la ruche ou le collectif de la Mélusine ont été mis à contribution. Tout comme le fabricant de lingerie Indiscrète, qui a livré 5 000 masques à la Ville de Chauvigny.
La solidarité a aussi joué un rôle important dans les semaines précédentes. De très nombreuses petites mains anonymes ont fabriqué des dizaines voire des centaines de masques gratuitement. A l’image de Louane, en 2de métiers de la mode au Lycée du Dolmen, à Poitiers. La jeune lycéenne « revendique » plus de deux cents pièces originales, dont certaines offertes aux Ehpad de Savigny-l’Evescault et Vouillé. « Je varie les couleurs, je change un détail pour que chaque masque soit unique. » Louane, comme toutes les couturières d’un jour ou de toujours, a donc vu la réouverture des magasins d’un très bon œil. Rappelons que le port du masque ne dispense pas des gestes barrières : se laver régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et respecter la distanciation physique.
L’Afnor, organisme certificateur, recense sur son site masques-barrieres.afnor.org/ une quinzaine de fabricants dans la Vienne. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.
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jeudi 21 novembre