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Des orientations budgétaires sans effusion
Catégories : Société, Politique Date : jeudi 15 décembre 2016Les élus du Conseil départemental ont planché, ce matin, sur un premier projet de budget. La majorité a défendu ses orientations et l’orientation a dénoncé « un racket fiscal ».
A partir de septembre prochain, le Département sera délesté de l’une de ses compétences : les transports urbains et scolaires. En conséquence de quoi la collectivité s’apprête à rétrocéder à la Nouvelle-Aquitaine la somme de 22M€. Au rayon « gros sous », le Conseil départemental soufflera le chaud et le froid en 2017. Avec des recettes en légère hausse, mais des dépenses également en nette augmentation, l’exécutif n’aura pas le loisir de s’écarter beaucoup. Les mots d’ordre ? « Maintenir le niveau d’investissement, maîtriser les dépenses de fonctionnement, assumer notre sociale responsabilité, proposer un budget avec zéro hausse des taux et poursuivre les treize priorités pour construire la Vienne de 2025 », indique Bruno Belin. Le tout avec un budget de 394,52M€. (437,19M€ en 2016).
Au nom du groupe Vienne à gauche (1), Jean-Daniel Blusseau dénonce « une poursuite du racket fiscal mis en place l’an dernier (2) ». « Les 11M€ prélevés l’an dernier aux habitants de la Vienne vont se retrouver sur toute la durée du mandat. Vous avez la volonté de continuer à vouloir tout faire, mais ce n’est plus possible », indique l’élu poitevin. De son côté, Francis Girault (DVD) a exhorté l’exécutif à «arrêter de tenir un discours victimaire» sur l’air des dotations de l’Etat en baisse, tout en dénonçant des dépenses financées non par de l’autofinancement, mais par « le recours à l’emprunt (30M€ contre 24M€ en 2016) ». « Si vous étiez raisonnable, vous feriez dès 2017 des économies massives… »
Face à ces arguments, Claude Eidelstein a rappelé avec méthode comment la majorité avait bâti ses orientations budgétaires 2017. « Ce n’est pas jouer les victimes de dire que les décisions de dépenses sont prises par l’Etat et que le Département doit les assumer. Nous avons 95% de dépenses contraintes. Et toutes les économies possibles ont déjà été réalisées. Quant à l’augmentation des taux d’imposition, l’an dernier, elle était indispensable pour nous maintenir à l’équilibre. » Le vote du budget est prévu dans la deuxième quinzaine du mois de février.
(1) Sandrine Martin était en déplacement et n’a donc pas assisté à la clôture des orientations budgétaires.
(2) Le taux de la part départementale de la taxe foncière sur le bâti était passé de 14,87% à 17,62%, soit une augmentation de 50€ par propriétaire.
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