Département apaisé à Châtellerault

Dans le cadre des déplacements « Hors les murs », le Conseil départemental a tenu, ce matin, sa commission permanente au complexe culturel de l’Angelarde, à Châtellerault. Dans un climat moins tendu que lors du débat sur les orientations budgétaires, fin janvier.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

L’air châtelleraudais semble convenir aux élus de la Vienne. Ce matin, à l’occasion de sa commission permanente, le Conseil départemental s’est montré plus calme que le 28 janvier dernier, au moment du débat sur les orientations budgétaires. Les délibérations se sont enchaînées sans anicroche, à une vitesse de croisière suffisamment élevée pour permettre à Bruno Belin d’inviter Sylvain Accorsini à présenter son entreprise, Mecafi.

Le Président directeur général du groupe châtelleraudais, spécialisé dans la mécanique de pointe en aéronautique, s’est montré optimisme quant à l’avenir du secteur, dans la Vienne comme ailleurs. «Dans quinze ans, le trafic aérien sera trois fois plus important qu’aujourd’hui, ce qui veut dire que les avions seront plus renouvelés, qu’il y aura plus de maintenance, de besoins en recherche et développement. » Ce qui augure d'un bon avenir pour Mecafi, qui excelle en outre dans le secteur automobile. « Nous prévoyons un chiffre d’affaires de 120M€ pour 2019, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. »

Pas d’avance supplémentaire pour l’Escem

Des débats du jour, on retiendra surtout l’intervention de Claude Eidelstein sur le dossier « Escem ». « Il n’y pas d’évolution particulière, les discussions sont toujours en cours avec les repreneurs, a déclaré le rapporteur général du Budget. La CCI, la Ville de Poitiers et le Département ont fait une avance bancaire pour financer le plan social mais, compte tenu des ventes du bâti, il n’y aura pas d’avance supplémentaire à faire. »    

On retiendra également de cette commission permanente la réplique cinglante d’Alain Fouché à Magali Barc, étonnée de la suppression des subventions à l’université pour Campus en Festival : « On a suffisamment soutenu l’université, a déclaré le sénateur de la Vienne. S’il n’y avait pas eu le Département, l’université ne serait rien. M. Jean peut désormais trouver lui-même des financements. » À bon entendeur.

 

Les élus de gauche dénoncent « le manque de transparence »
Le groupe des élus de gauche au Conseil départemental ne cautionne pas la politique menée par Bruno Belin et sa majorité, c’est un euphémisme. Par la voix de son chef de file Jean-Daniel Blusseau, l’opposition regrette le manque de transparence de l’exécutif. En premier lieu sur « la situation de l’Ecole de Commerce de Poitiers ». « Chacun, membre de l’Assemblée départementale ou habitant de la Vienne, doit être informé de l’avancée du dossier, notamment s’agissant des engagements financiers du Département pour le financement du plan social et la reprise de l’Ecole de Commerce. » La gauche dénonce également un « traitement à deux vitesses » s’agissant du financement de manifestations culturelles et va même jusqu’à parler de « pratiques clientélistes »

À lire aussi ...