L'intercommunalité en débat à Grand Poitiers

Le Conseil de Grand Poitiers a été le théâtre d’un riche débat autour de l’intercommunalité. Chaque maire de Grand Poitiers a pu s’exprimer sur le sujet. Tous ne sont pas d’accord…

Florie Doublet

Le7.info

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> « Je ne souhaite pas faire de ce dossier un débat partisan entre la droite et la gauche », a prévenu Alain Claeys. Le président de Grand Poitiers a ainsi lancé la discussion autour de l’intercommunalité dans l’enceinte du conseil d’agglomération. Chaque maire a pu s’exprimer et  donner son avis sur le Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), proposé par Christiane Barret.
Si certains, comme le maire de Buxerolles, Jean-Louis Chardonneau, ne veulent pas « louper ce train », d’autres préfèrent… « prendre la micheline », à l’image de Florence Jardin. « Pourquoi une telle urgence ?, s’interroge la maire de Migné-Auxances. Nous n’avons pas le temps d ‘être force de proposition, or on ne perd jamais de temps à prendre son temps. » La maire de Croutelle, Véronique Ley, explique, elle, que le conseil municipal de la commune reste « inquiet ». « Les élus ont un souci avec le périmètre et sa logique territoriale. »
Rappelons que les élus du Pays chauvinois  se sont prononcés contre l'intégration de leur territoire à Grand Poitiers. Comme lors du conseil muncipal de Poitiers, qui s’est tenu lundi, les élus d'Osons Poitiers ont voté contre. Au total, sept élus se sont abstenus et six ont voté contre (66 pour).

> Le programme local de l’habitat 2010-2015 de Grand Poitiers arrive à échéance. Vient l'heure du bilan. L’objectif était de  de maintenir un rythme de production neuve suffisant et régulier afin de mettre sur le marché environ 1 000 logements par an. Avec 950 logements autorisés par an, l'objectif est (quasiment) atteint. Cependant, le rythme des mises en chantier est plus modéré avec des opérations qui mettent toujours du temps à se commercialiser, comme aux Montgorges. Certains segments du marché restent peu dynamiques, comme celui de la primo-accession. Deuxième constat, la production de logements sociaux a été importante. Sur les 1 296 livrés entre 2010 et 2015, 1 030 l’ont été sur la Ville de Poitiers. Sur les autres communes, le rythme de production est encore insuffisant, comme l’a souligné le maire de Béruges, Olivier Kirch. La production de logements sociaux est fixée à  20% (de l’ensemble des constructions neuves) à Chasseneuil et 10% à Beruges, Biard et Croutelle. « Les bailleurs sociaux doivent davantage rénover leur parc pour rendre de nouveau attractif le logement social, qui finit toujours par être déprécié et confronté à des problèmes de vacance, affirme Jacques Arfeuillère (Osons Poitiers). Il faut impérativement créer du logement social hors Poitiers et enclencher un rééquilibrage entre le centre-ville et les autres communes. »