Hier
Léo Aouf, l'ambition tranquille
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : vendredi 21 février 2020Formé au Stade poitevin, le rugbyman Léo Aouf a signé en fin d'année dernière son premier contrat professionnel avec le Stade Rochelais. Revenant de blessure, le jeune joueur entend désormais engranger du temps de jeu en Top 14, sans se précipiter.
C'est un rêve qui se réalise pour Léo Aouf. Celui qui a découvert le rugby à l'âge de 14 ans au Stade poitevin vient de signer son premier contrat professionnel avec le Stade Rochelais, où il évolue depuis 2015. « Je suis très content, c'est l'accomplissement de toutes ces années de formation. Et aussi, le début d'une nouvelle page à écrire », confie le pilier, avec lucidité.
C'est une belle marque de confiance du staff maritime qui dit « compter sur ce jeune joueur » pour l'avenir. Léo a déjà intégré l'effectif professionnel dès l'exercice 2018-2019 (13 matches, 6 titularisations), après deux petites apparitions en Top 14 la saison précédente. « On sent une belle différence, notamment au niveau de la vitesse. » Le Poitevin se souvient très bien de sa première sous la tunique jaune et noire. « C'était à Clermont-Ferrand, dans un stade plein, avec une histoire. Il y avait un peu de pression, car on rentre contre des joueurs que l'on regardait encore il y a peu à la télévision, raconte Léo. Mais une fois que c'est parti, ça reste du rugby. »
D'abord retrouver du temps de jeu
La progression de Léo a été très linéaire, « naturelle » dit-il. Ses bonnes prestations avec les jeunes du Stade poitevin rugby le mènent régulièrement en sélection régionale, où il se fait remarquer par le staff du Stade Rochelais. C'est ainsi qu'il rejoint les Espoirs maritimes, qui évoluent en Elite Crabos. Il s'y distingue et décroche même quatre sélections avec l’Équipe de France U20, lors du tournoi des 6 Nations en 2017. « La technique s'est développée avec le temps, le physique aussi. Sans oublier le côté stratégique. Il ne suffit pas d'être un bon athlète, il faut savoir anticiper sur le terrain, essayer de lire le jeu des adversaires. »
Léo n'a pas plaqué les études pour autant. Détenteur d'un CAP en charpente ossature bois, d'un bac pro en systèmes énergétiques et climatiques, d'un BTS en relation client, le solide pilier (1,82 m, 117 kg) est aujourd'hui en 3e année d'un bachelor business. « J'ai un parcours scolaire plus atypique, sourit-il. J'aime bien voir différentes choses, multiplier les expériences. » Il ne sait pas encore s'il poursuivra ses études la saison prochaine. « Désormais, le rugby est mon travail. Ce sont déjà des grosses journées. »
A bientôt 23 ans -il les aura le 25 février- Léo entend surtout confirmer les espoirs placés en lui, sans se précipiter. Tout juste remis d'une rupture des ligaments croisés du genou qui l'a écarté des terrains pendant plusieurs mois, il aspire aujourd'hui à « retrouver du temps de jeu » en Top 14. Il pourrait profiter de la rotation à son poste. « Il me faut rattraper le wagon, en essayant d’enchaîner les matches.
Léo Aouf n'est pas le seul Poitevin à jouer aujourd'hui dans un club de rugby professionnel français. Également passés par le Stade Poitevin, François Vergnaud (centre) et Simon Augry (troisième ligne) évoluent tous deux en Pro D2, respectivement au Biarritz Olympique et à l'US Montauban. Le premier devrait signer son premier contrat pro, la saison prochaine. « On a évolué ensemble au Stade poitevin, on a le même âge. Ca a été de super années, au sein d'un beau collectif, avec de super coaches. A Poitiers, on a la chance d'avoir une bonne formation », souligne Léo Aouf.
À lire aussi ...