Après neuf mois de travaux, la nouvelle maternité du CHU a accueilli ses premiers nourrissons et leurs mamans, mardi dernier, au 2e étage de la Tour Jean-Bernard. Suréquipée, conviviale et résolument moderne, l’unité de suites de couche offre la promesse de séjours « grand confort » à ses hôtes.
Nolan a souri à la vie deux jours plus tôt. Dans les bras d’Elodie et de Guillaume, ses parents énamourés, le bout de chou dort du sommeil du juste, ignorant tout de l’exclusivité qui lui est accordée. Cela ne changera certainement rien à son existence, mais en ce matin du 8 septembre 2015, le petit bonhomme vient pourtant d’écrire son prénom et son nom dans le grand livre de l’histoire du CHU de Poitiers, en devenant le premier nouveau-né à intégrer la maternité flambant neuve de l’hôpital Jean-Bernard.
Maman regretterait presque, en découvrant sa nouvelle chambre, de n’avoir plus que vingt-quatre heures à y séjourner. « On se croirait dans un hôtel », admet sobrement Elodie. Nul doute qu’à sa suite, elles seront nombreuses à penser la même chose. Car pour le coup, le résultat est bluffant.
Neuf mois -cela ne s’invente pas- auront été nécessaires pour donner naissance à cette maternité d’un autre genre, misant tout sur le confort et la tranquillité. « Nous avons d’abord fait le choix d’externaliser l’office alimentaire, pour éviter que mères et enfants ne soient dérangés par le bruit des repas en préparation », explique Céline Biche, directrice « usagers, risques, qualité ».
En rouge et gris…
Dès l’entrée, un espace zen donne le la des ambitions maison, en proposant aux mamans de goûter quelque massage relaxant, bercées par une musique d’ambiance apaisante.
A l’autre extrémité du service, une deuxième pièce joue la carte de l’insolite. « Ce coin dit « de convivialité » a pour vocation à permettre aux mamans de rompre la solitude, parfois pesante, de leur chambre, éclaire Céline Biche. Dans cet espace, elles ont tout le loisir d’échanger, de se réconforter si elles en éprouvent le besoin, tout en profitant du petit déjeuner buffet avec pain frais qui est mis à leur disposition. »
Et les chambres, alors ? Là encore, là surtout, le charme opère. Chaque modèle offre ainsi un espace de vie extralarge (25m2 environ), baigné de gris et de rouge, esthétique et fonctionnel. Coffre-fort individuel, mini-réfrigérateur, table de « salon » escamotable, couche d’appoint pour le papa, ouvertures refaites à neuf, aux normes thermiques et acoustiques en vigueur, radiateurs muraux dissimulés, salle de bains avec douche à l’italienne, table à langer équipée… Tout est conçu pour faire oublier aux résidants qu’ils sont à l’hôpital. Même la tête de lit est originale, puisque se déclinant en un grand carré de couleur anthracite, qui cache la totalité des fils ou tuyaux, d’ordinaire tellement encombrants en pareil lieu. En toute objectivité, de la très belle ouvrage. A vous donner envie de (re)faire des enfants ?
PROJET
Bientôt tout un étage
De nouveaux travaux vont bientôt débuter, visant au doublement de la capacité d’accueil de la maternité, d’ici à octobre 2016. A terme, soit en 2017, tout le niveau sera dédié à la naissance et à la gynécologie, y compris à la prise en charge des grossesses pathologiques.
BONUS
Des services à la carte
En plus des services proposés à la maternité, le CHU a décidé de décliner une offre complémentaire payante, pour répondre aux sollicitations « particulières » de ses hôtes. A la manière d’un room-service, possibilité sera désormais offerte de passer commande d’une bouteille de champagne, d’un sushi ou d’un framboisier à partager, et de les obtenir dans les plus brefs délais. L’hôpital envisage d’étendre un jour le concept à des demandes encore plus spécifiques, par exemple la recherche d’un(e) baby-sitter pour s’occuper du grand frère ou de la grande sœur.
EFFECTIF
Une équipe aux petits soins
La nouvelle maternité comprend dix-huit chambres à un lit et une double. Les effectifs de l’unité se composent de deux sages-femmes de jour et d’une de nuit, de quatre auxiliaires de puériculture le matin, de trois le soir, et de deux agents des services hospitaliers en rotation, pour l’office alimentaire.