Le vote des comptes administratifs et la présentation des travaux du futur Bus à haut niveau de service ont provoqué quelques remous, ce soir, lors du conseil communautaire.

Florie Doublet

Le7.info

> Le compte administratif  a été présenté aux élus de Grand Poitiers ce soir. Francis Chalard a retracé l’ensemble des opérations comptables de l’année passée. Comme prévu, le taux d’imposition ménages et entreprises n’a pas augmenté en 2014. L’encours de dette à fin 2014 est de 48,2M€, en augmentation de 2,75M€ par rapport à 2013. "Néanmoins les charges financières restent stables. La capacité de désendettement reste très inférieure aux recommandations de la Cour de comptes puisqu’elle est de 5,4 années alors que le seuil d’alerte est de 15 ans. Cela laisse donc à Grand Poitiers des marges pour assurer son programme d’investissements dans de bonnes conditions financières », assure l'élu poitevin. « Ce qui apparaît de façon immédiate c’est l’augmentation de plus de 50% en 5 ans de l’encours de la dette, c’est donc aussi le poids de la dette par habitant qui passe de 687 euros en 2009 à 1024 euros en 2014 », s’alarme Christiane Fraysse. Osons Poitiers s’est abstenu, ce qui n’a visiblement pas plu au président. « Voter contre ou s’abstenir sur le compte de gestion, c’est mettre en doute la qualité du travail effectué par les services », a-t-il argué.

> Grand Poitiers poursuit la création de son réseau de Bus à haut niveau de service.
La collectivité lancera, à l'été 2016, les travaux d’aménagement de la voie Malraux au viaduc Léon-Blum (1,2 km), ainsi que de la station Condorcet-Roche. Pour rappel, le BHNS circulera sur des voies dédiées et bénéficiera de la priorité aux carrefours à feux. La fréquence de bus sera plus élevée et le confort des usagers devrait être amélioré. Qui plus est, les voyageurs pourront, à terme, acheter leur ticket directement en station, grâce à des machines similaires à celles du métro parisien. « Vous allez encore mettre Poitiers en chantier, elle qui a tant souffert des travaux de Cœur d’Agglo. On dit que trop d’impôts tuent l’impôt, mais je pense que trop de travaux tuent une ville. C’est un projet coûteux et le budget transport explose. L’encours de la dette de ce budget a fait un bon de 50% entre 2009 et 2014 », a lancé Jacqueline Daigre (Les Républicains-Centristes et Indépendants). Christiane Fraysse a, elle aussi, vivement réagi : « Initialement, dans la délibération de 2010, le BHNS faisait plus de vingt kilomètres, allait jusqu’au Futuroscope avec une variante proposée au niveau de Chasseneuil, avec un coût de 97 millions. A ce jour, près de la moitié a été dépensée pour le viaduc, 9 millions vont être utilisés pour le tronçon centre-ville. Et quelle sera la conséquence en termes de fréquentation et d’augmentation de services ? On ne sait même pas où est le terminus de la ligne et quel est la date de fin des travaux prévue pour cette ligne. » Selon les prévisions, le chantier devrait durer deux ans, soit jusqu'à la rentrée 2018.

> La collectivité va verser une subvention de 140 000 € pour des actions sur le campus euro-latino-américain de Sciences Po, à Poitiers. « Si Sciences Po relève d’un subventionnement Grand Poitiers, il est un autre établissement sur notre territoire qui relève également de la compétence de communauté d’agglomération et qui est pourtant assuré par Poitiers. Il s’agit de l’ex-future ex-France Business School », a ironisé Christiane Fraysse.

 

 

 

 

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