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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
La déception se lit sur le visage de Jacques Arfeuillère. Hier encore, le porte-parole du collectif de défense de l'ancien théâtre adressait un mail à la presse, en assurant que son dossier présentait « des arguments consolidés ».
Force est de constater que ces arguments n'ont pas suffi à convaincre le rapporteur public. Ce matin, il a présenté, une seconde fois, les conclusions de son rapport sur la vente de l'ancien théâtre de Poitiers. Au terme d'une longue démonstration, le rapporteur a conseillé au tribunal de rejeter la requête du collectif, à savoir l'annulation de la délibération votée le 23 septembre 2013.
Le 8 janvier dernier, il s'était pourtant étonné d'un « écart considérable » entre la superficie retenue par France Domaine (1480m2) et celle figurant dans l'appel à projet (2500m2). Or, la Municipalité a depuis apporté une explication jugée « convaincante ». « Les Domaines et la commune ont utilisé des méthodes de calcul différentes. La Ville a retenu la superficie totale du bâtiment, dont la toiture et les escaliers, alors que les Domaines se sont attachés au « plancher exploitable ». »
Les requérants avaient également mis en avant le fait que la Ville ne conservait que les sous-sols du bâtiment. Des sous-sols qui, selon ces mêmes requérants, n'auraient que très peu de valeur. « Il ne viendrait à l'esprit de personne de lancer que les sous-sols des Cordeliers, exploités par Monoprix et Zara, n'ont aucune valeur », avance le rapporteur public.
Sa conclusion est limpide : « L'avis de France Domaine n'est pas erroné. La Ville n'a pas accepté de s'appauvrir au bénéfice d'un tiers, en vendant le bien à 510 000€, soit 75 000€ de plus que l'estimation. » Cette annonce constitue une véritable déconvenue pour le collectif de défense de l'ancien théâtre. « Nous avons encore l'espoir que le tribunal écoute nos arguments… La librairie de l'Université s'est, elle vendue, 1000€ du m2. On vient nous dire que ce n'est pas comparable, car le théâtre est un monument à forte valeur patrimoniale. C'est très étonnant ! », estime Jacques Arfeuillère. « Trouvez-moi un Poitevin qui vende son bien à 300€ du m2… Je ne suis pas sûr qu'il existe », renchérit Arnaud Clairand.
Le jugement sera rendu le jeudi 26 mars.
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