Région : le dernier budget de Poitou-Charentes adopté

La majorité régionale a adopté le budget 2015 cet après-midi. Comme à son habitude, l’opposition s’est montrée très sévère envers le travail réalisé par l’exécutif.

La session du Conseil régional de ce vendredi a débuté avec l’installation de Séverine Vachon. L’élue deux-sévrienne remplace Philippe Mouiller, conseiller régional démissionnaire. Avant de présenter le budget, le président a souhaité revenir sur la réforme territoriale. Jean-François Macaire souhaite qu’élus et citoyens des trois régions « fassent connaissance » pendant l’année 2015. « Nous n’avons pas forcément les mêmes modèles politiques et nous n’avons pas forcément fait les mêmes choix, a-t-il affirmé. Il est essentiel de commencer à comparer nos différentes approches et de garder le meilleur de nos territoires. »

Des déclarations qui ont fait bondir Philippe Rabit, conseiller régional et responsable UMP du Nord-Vienne : « Si je comprends bien, vous voulez nous tirer vers le bas et gommer nos différences ? J’ai lu dans la presse que vous vouliez créer trois capitales régionales. C’est illusoire. Il n’y aura qu’une seule capitale régionale et vous savez pertinemment que ce ne sera pas Poitiers… »

Les joutes verbales n’ont pas cessé lors de la présentation du budget prévisionnel 2015. Les grandes orientations portent sur la création d’un plan de soutien à la compétitivité et à l’emploi, aux activités agricoles et maritimes, le développement des transports propres, la mise en place d’actions en faveur d’une meilleure prise en charge des personnes handicapées… Même s’il s’est dit « ému » de débattre du dernier budget de la Région, Henri de Richemont n’a pas manqué de critiquer le travail de l’exécutif : « Ce budget est celui de Poitou-Charentes et non celui d’une grande région. Il ne va pas dans le sens du développement de l’économie réelle et de la création d’emplois. » « C’est le pire budget que j'ai jamais vu ! », a carrément commenté Olivier Chartier, élu UMP de la Vienne. 

Ce budget, établi à 655M€, a finalement été adopté par la majorité seulement, au terme de trois heures de débat. A souligner que le taux d’imposition n’augmentera pas...