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Aujourd'hui
Terriblement attachant
Ode à la vie et cathartique, L’Attachement parle avec brio de la reconstruction après un deuil et des liens qui se tissent sans que l’on s’y attende. Une puissante expérience.
En mars 2015, certains s’inquiétaient du tempérament de feu du nouveau patron du Conseil départemental, après la parenthèse (consensuelle) incarnée par Claude Bertaud. « Belin président, ça me fait très peur. Les rapports avec la majorité vont changer… », nous confiait à l’époque une élue de l’opposition. Deux ans après, donc, les échanges dans l’hémicycle sont parfois électriques, mais souvent apaisés. Bruno Belin aurait-il arrondi les angles, « obligé » par une majorité large aussi confortable que piégeuse ? A cette question un brin provoc’, le pharmacien répond sans ciller que « tout le monde adhère à une feuille de route claire, définie dès le début de la mandature ». Autrement dit, sa majorité fait bloc derrière lui.
Si les élus de gauche froncent les sourcils à chaque occasion -augmentation des impôts, contrôle des bénéficiaires du RSA…-, lui fonce toutes voiles dehors. Et « BB » n’a besoin de personne pour décliner son action sur le Web. Du matin au soir et du soir au matin, l’ancien maire de Monts-sur-Guesnes et président de la communauté de communes du Pays loudunais twitte plus vite que son ombre. « A quoi servent les réseaux sociaux si ce n’est pour partager des moments qui comptent, dans sa vie professionnelle, publique ou personnelle ?, s’interroge-t-il à voix haute. Moi, j’en ai besoin, comme de lire et d’écrire. » Les internautes suivent donc presque en direct sa préparation au semi-marathon de Paris, l’inventaire de sa pharmacie, ses nombreuses visites aux maires de la Vienne, son fils Clovis écouter la préfète… Une lettre électronique hebdomadaire complète le dispositif.
« Des choses qui me passionnent »
Il serait toutefois mesquin de réduire l’élu « Les Républicains » à son omniprésence sur les réseaux sociaux. Au vernis en somme. Car aussi habile communicant qu’il soit, ce gros bosseur connaît ses dossiers sur le bout des ongles et cultive une vraie proximité avec ses administrés. « J’ai la chance de ne faire que des choses qui me passionnent, que j’ai choisies. Mon activité professionnelle est un temps de respiration indispensable. Ainsi, je ne suis pas coupé des réalités. » Ses ambitions politiques à l’échelon national, il les remise (pour le moment) à plus tard. Pourtant, d’aucuns l’imaginent volontiers au Palais du Luxembourg, où sa sœur Corinne Imbert siège comme sénatrice de la Charente-Maritime. « Ce n’est pas le sujet du jour, balaie-t-il d’un revers de manche. Le Département est une collectivité qui me passionne ! »
Entre politiques de solidarité et projets structurants (Arena…), le patron du « 86 » a choisi de ne… pas choisir. Tout l’intéresse pourvu que les mots « action » et « attractivité » se conjuguent au futur. Presque étonnant pour ce féru d’histoire, déterminé à faire aboutir son Historial du Poitou, à Monts-sur-Guesnes. A 55 ans, il n’a pas de temps à perdre. D’où son hyperactivité.
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