
Aujourd'hui
Terriblement attachant
Ode à la vie et cathartique, L’Attachement parle avec brio de la reconstruction après un deuil et des liens qui se tissent sans que l’on s’y attende. Une puissante expérience.
En deux mots
Personne ne l’a vu venir. À deux secondes du terme, Saint-Eloi était debout. L’antre poitevine s’apprêtait à ovationner ses troupes pour leur sixième victoire à domicile de la saison. Le speaker donnait de la voix, les applaudissements et cris des supporters couvraient le bruit des joueurs sur le parquet. Les brèves des journalistes étaient même déjà prêtes. Le tableau était trop beau. Surtout pour Jean-Victor Traoré qui, d’un shoot improbable à trois points, déchira la toile et jeta un froid glacial dans les travées de la salle Jean-Pierre Garnier. 70-71, score final. Circulez, y a rien à voir.
Si la défaite est cruelle, elle n’est pas pour autant illogique. Au coude à coude de bout en bout, Lillois et Poitevins se sont livrés un combat rude, fait de coups de génie comme de maladresses. Porté par trois artilleurs (Traore, Jones, Burton) à plus de 20pts, le Lille Métropole Basket Club a appliqué à la lettre la stratégie fixée par Nedeljko Asceric : faire déjouer le PB et ses tireurs longue distance. À l’instar de Jay Threatt (2/11), Arnault Thinon (0/3) et Mickaël Var (0/4), les Poitevins ont payé cher leur manque de réussite à trois points. La défaite aurait toutefois pu se dessiner plus tôt si Sekou Doumbouya n’avait pas signé sa meilleure performance en carrière (voir plus bas). Un exploit vain, qui estompe à peine la dure réalité. Le PB tombe dans les abysses de la Pro B. Et ne parvient plus à s’imposer dans son antre, longtemps réputée imprenable.
La stat
28. Comme le nombre de rebonds offensifs pris par Poitiers ce soir. Mais malgré leur aisance sous la raquette lilloise, les hommes de Ruddy Nelhomme ne sont pas parvenus à engranger plus de points, la faute à une grande maladresse au shoot extérieur (23% à 3pts, 27% à 2pts).
Le joueur
Son nom était sur toutes les bouches à l’issue de la rencontre. Quatre jours seulement après sa brillante copie rendue face à Lille (16pts en 19 minutes), Sekou Doumbouya a passé un nouveau cap, ce soir, passant tout près du double-double, avec 21pts, 9rbds et 24 d’éval. Avec 33 minutes de temps de jeu, il a été le joueur le plus utilisé par Ruddy Nelhomme. Même dans la défaite, le « diamant brut » impressionne.
Photo : DR - Tommy Hombert
À lire aussi ...