Jusqu’en juin 2017, date du trentième anniversaire du Futuroscope, la rédaction vous propose une plongée dans les arcanes du deuxième parc de loisirs français. Quatrième épisode : l’explosion du nombre d’émissions télé et d’événements sportifs majeurs, dans les années 1990.
Dans l'épisode précédent, Myriam et Sylvie se remémoraient le nombre incalculable d’événements médiatiques qui se sont déroulés au Futuroscope pendant ses dix premières années d’exploitation. L’évocation des tournages de « 40°C à l’ombre » avec Vincent Perrot, sous le pavillon Tretra-pack, a mis la puce à l’oreille de la rédaction. Qui a retrouvé quelques archives...
C’est vrai que durant ces années folles, la Vienne et son parc de l’image ont attiré les plus célèbres vedettes de la télévision française. Pendant que le public s’envoie en l’air dans la Gyrotour (1990), Michel Drucker arrive en hélicoptère pour animer la « der » de son émission mythique « Champs Elysées ». On lui pardonnera d’avoir présenté René Monory comme le « président de la Région » en introduction. C’était un peu la vérité ! Mais pourra-t-on un jour excuser Carlos d’avoir chanté « Cocorico » devant le Kinémax, entouré de ses poules (des vraies, avec des plumes) ? Pas sûr ! Allez, si ces archives vous intéressent, elles sont visibles sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel.
Foucault, le fil rouge
Entre 1987 et 2003, le Lac aux images a régulièrement été recouvert pour se transformer en plateau télé. Ray Charles, Joe Cocker, Patrick Bruel ont ravi des dizaines de milliers de spectateurs. Les vachettes d’« Intervilles » ont, elles envahi le parc en 1991, 1995 et 1998. Cette année-là marque d’ailleurs le retour de Jean-Pierre Foucault, cinq ans après le passage remarquable de « Sacrée Soirée » (notre photo). Entre le Futuroscope et le présentateur vedette de TF1, l’aventure continue. Il revient à deux reprises, en 1996 et 2006, dans le Palais des Congrès voisin pour animer l’élection de Miss France. Aujourd’hui encore, cet « ami » du parc, qui a de la famille dans la Vienne, fréquente régulière- ment les nouvelles attractions. Incognito ou presque.
L'image du Tour
Un peu plus loin dans le temps, Mayhar Monshipour est sacré champion du monde WBA des super-coqs en infligeant un KO à Salim Medjkoune. On est en 2003, année de l’inauguration de la Cité du numérique. Mais plus que la boxe, c’est surtout le cyclisme qui a tracé sa route au Futuroscope. Le Tour de France y a fait étape une demi-douzaine de fois, sans oublier les deux grands départs donnés en 1990 et 2000. 3 500 personnes composent la « caravane », dont 635 journalistes et 140 photographes originaires de 28 pays. La notoriété du parc s’est aussi construite sous les caméras d’Antenne 2 puis de France 2. A cette occasion, le Futuroscope a produit son premier film en 360°, sur la Grande Boucle évidemment.
Progressivement, le spectacle nocturne sur le lac a pris de l’ampleur et s’est avéré incontournable. Les visiteurs ont plébiscité ces shows et l’événementiel sous cette forme a été écarté, puis a totalement disparu. Toutefois, on ne peut pas aborder les hauts faits médiatiques qui ont parsemé l’histoire du Futuroscope, sans évoquer juin 1997. Le chancelier Kohl et le président Chirac se sont invités ici le temps d’un sommet franco-allemand. Improbable. Sûrement une idée de René Monory. Encore une !
En date
1990-2000, une décennie d’attractions
1990. Ouverture de l’Omni- max (écran semi-sphérique et procédé Imax) et de la Gyrotour (45m de hauteur).
1992. Décollage du Tapis magique (un écran sous les pieds des spectateurs).
1993. Inauguration du Solido (projection hémisphérique et procédé en relief).
1994. Le Pavillon de la Vienne emmène les visiteurs à la découverte du départe- ment à bord de son cinéma dynamique.
1996. Les Ailes du courage de Jean-Jacques Annaud fait sensation avec ses effets en reliefs.
2000. L’Imagic propose un spectacle mêlant image et illusion.
Le mois prochain, découvrez l'épisode 5 de notre série : le rachat du Futuroscope par le groupe Amaury.