Dos au mur

Le PB86 doit une nouvelle fois s’imposer à Saint-Eloi histoire de ne pas être décroché au classement. Mais Saint-Quentin, l’adversaire du jour, présente quelques arguments.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est devenu une sale habitude, le genre de complexe à donner la migraine à un bataillon de coaches. Après deux mois de compétition, un constat s’impose : le PB86 voyage (très) mal. Hormis deux perfs en Leaders cup à Nantes et Boulazac, Fall et ses potes ont « sombré » sur les autres parquets. Vendredi dernier, à Aix, le coup est passé très prés. Beaucoup auraient misé une pièce sur l’équipe de Ruddy Nelhomme, au moment où elle menait de dix-huit unités (62-44). Il restait alors treize minutes à jouer. Et là, Poitiers a dévissé, au point de remettre le promu sur les rails d’un succès auquel il n’avait plus goûté depuis un mois. « Même en étant moyens, on ne doit jamais le perdre celui-là, pestait Pierre-Yves Guillard, après coup. On a perdu notre intensité défensive au pire moment. »

Ce quatrième couac à l’extérieur oblige une nouvelle fois le PB au sans-faute à domicile. Impérial face au Havre, dominateur contre Evreux, Poitiers s’attaque à une équipe de Saint-Quentin plutôt inspirée depuis quelques semaines. En dépit d’un dernier revers face à Nantes, le SQBB dispose d’un bilan comptable positif avant de poser le pied dans le Poitou (5v-3d). En gagnant à Saint-Chamond et Blois, Pierre-Etienne Drouault et ses potes se sont donné les moyens de leurs ambitions, à savoir les playoffs auxquels ils n’ont plus goûté depuis leur retour en Pro B,  à la rentrée 2012. « C’est une bonne équipe, avec des armes à tous les postes », reconnaît le capitaine du PB.

Un groupe solide

L’intérieur Ryan Rhoomes n‘est pas étranger à ce bon début de saison. Pour sa première expérience européenne, le natif de Jamaica affiche des stats solides (12,6pts, 7,5rbds).  Derrière, l’ancien Varois Robert Nyakundi est dans la lignée de ses dernières saisons. Tout comme Pierre-Etienne Drouault, venu chercher du temps de jeu et des responsabilités dans l’Aisne, après deux saisons plutôt convaincantes sous le maillot de l’ALM Evreux. Sur sa route, le PB retrouvera également deux vieux routiers du circuit : l’ailier Armand Charles, vu à Nantes et au Portel, et le vétéran Darnell Williams, dont c’est la cinquième saison en Picardie. Blessé pendant la préparation, il a d’ailleurs failli être « pigé » par Mickaël Var. 

Sans être hyper talentueux, le groupe formé par Jérôme Navier (ex-Cholet) se révèle très solide, notamment sur le plan défensif. Avec 72,9pts encaissés par match, le SQBB émarge au cinquième rang  de Pro B dans ce secteur de jeu. Au PB86 de percer le coffre-fort, comme il a pu le faire contre l’ALM. Avec un Youssoupha Fall dans une forme ascendante (27pts à Aix, son record), les Poitevins ont les moyens de mettre leur adversaire sous l’éteignoir. A dire vrai, ils n’ont pas vraiment le choix puisqu’ils se déplaceront ensuite deux fois de suite, à Blois et Rouen. 

Pratique
9e journée de Pro B, PB86 (12e, 3v-5d) – Saint-Quentin BB (7e, 5v-3d), samedi 10 décembre, 20h à la salle Jean-Pierre Garnier. Arbitrage de MM. Betton et Bezanger. 


Ruddy Nelhomme : « Nous concentrer sur nous »

Toute la semaine, le coach du PB86 a essayé de trouver les bons mots face aux maux dont souffre son équipe. « On a essayé de comprendre pourquoi nous avions perdu à Aix et en tirer les bonnes leçons. Maintenant, nous devons nous concentrer sur nous-mêmes. » Avec un Arnauld Thinon incertain, victime de douleurs au dos depuis lundi, le PB sait que Saint-Quentin sera coriace à manœuvrer. « Elle est bien entrée dans la compétition, mais peu importe il faut que nous gagnions à la maison. Nous sommes dos au mur. » Le rendement du PB86 dépendra de sa capacité à être agressif en défense et inspiré en attaque pendant quarante minutes. On se répète, mais avouez que les semaines du PB se suivent et se ressemblent… 

Les autres matchs de la 9e journée
Rouen-Fos (76-77), Blois-Aix-Maurienne, Denain-Bourg, Le Havre-Charleville, Lille-Evreux, Nantes-Boulogne, Roanne-Boulazac. 

Photo Seb Jawo

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