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Une dent contre les inégalités de soin
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mercredi 14 décembre 2016À Poitiers, des ateliers de sensibilisation à la santé bucco-dentaire sont organisés dans les écoles des quartiers prioritaires. Les parents aux revenus modestes, particulièrement touchés par le renoncement aux soins, sont les principaux concernés.
Plus d’un tiers des familles françaises à revenus modestes (1) renoncent à consulter le dentiste pour leur enfant, faute de moyens financiers. Pourtant, l’Assurance maladie offre à chaque foyer un bon pour un examen bucco-dentaire gratuit, à destination des jeunes de moins de 18 ans. À Poitiers, ce dispositif, nommé « MT Dents », est sous-utilisé : le taux de retour n’est que de 30% contre 50% au niveau national.
Pour améliorer le recours à ce programme, le Centre communal d’action sociale (CCAS) se dote d’un nouvel outil. Tous les parents d’élèves scolarisés dans les écoles des quartiers prioritaires (2) sont invités à un atelier de sensibilisation. « Nous savons que les inégalités d’accès aux soins sont liées à la précarité et c’est particulièrement vrai en matière de santé bucco-dentaire, souligne Émilie Saderne, responsable du pôle santé du CCAS. Il existe un frein financier, mais pas seulement. Ce public n’a pas été habitué durablement aux consultations de routine et la « peur du dentiste » reste prégnante. »
La pédagogie avant tout
Mi-novembre, une première animation s’est déroulée dans l’établissement scolaire Jean-Mermoz, situé à Bel Air. Dans une ambiance détendue, les adultes comme les plus petits ont pu participer à différents jeux et quiz, pour apprendre à bien se brosser les dents et éviter les comportements alimentaires provoquant l’apparition de caries. « Chez certaines familles, on propose un biberon de lait ou de boissons sucrées aux petits de manière à faciliter l’endormissement. C’est une mauvaise habitude », estime Régine Faget-Laprie, vice-présidente du CCAS. Même chose pour les sucreries en dehors des repas. « Il y a des parents pour lesquels cela ne va pas de soi, qui n’ont pas été informés. C’est aussi notre rôle de faire de la pédagogie, assure l’adjointe au maire déléguée à l’Action sociale, à la Santé, à la Petite enfance et aux Personnes âgées. Nous voyons encore trop de mamans ramasser les tétines tombées par terre, les sucer, puis les remettre dans la bouche de leurs enfants. Or, les microbes des caries se promènent de bouche en bouche. » De nouveaux ateliers seront proposés en décembre, à l’école Jacques-Brel et au CSC des Trois-Cités puis, en janvier à l’école Pablo-Neruda et à la maison de quartier Seve de Saint-Éloi.
(1) Revenu mensuel net du foyer inferieur à 1 200€. Sondage Ipsos pour le Secours populaire français
(chiffres 2015).
(2) Les quartiers prioritaires sont ceux où le revenu par habitant est inférieur à 60 % du revenu médian national, qui s’élève à 11 250€ par an.
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.