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Il ne s’appelle plus « Salon », mais « Forum de la croissance verte ». Un changement de nom qui annonce une manifestation a minima. L’événement « green business », créé par l’ex-Poitou-Charentes et porté par Ségolène Royal, ne se dé- roule plus que sur un jour au lieu de deux.
Le mardi 22 novembre, à l’espace Carat d’Angoulême, une cinquantaine d’exposants vanteront donc leur savoir-faire en matière de développement durable. Sous l’ère Royal-Macaire, ils étaient plus de cent cinquante.
L’économie « verte » aurait-elle moins d’attrait aux yeux du président de la Nouvelle-Aquitaine À l’en croire, c’est pourtant tout l’inverse. « L’engagement de nombreuses entreprises et l’intérêt grandissant pour développer de nouvelles pratiques ou imaginer des projets innovants, en s’appuyant sur les nouvelles technologies (...), sont la démonstration d’une réelle complémentarité entre la préservation de la planète et la création d’emplois », assure Alain Rousset.
Et il n’a pas tort. D’après les derniers chiffres dont nous disposons, près de 250 000 postes sont proposés, chaque année, pour travailler dans l’« économie verte » (lire page 12).
Tous les secteurs concernés
Pour autant, les « éco-entreprises », qui œuvrent précisément pour protéger l’environnement(*), ne sont pas les plus grandes pourvoyeuses d’emplois. Selon l’Insee, ces métiers « verts » représentent 0,5% de l’emploi en Poitou-Charentes et Limousin, 0,6% dans l’ex-Aquitaine. Bref, ils ne pèsent pas bien lourd dans la balance.
Il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg. À la manière du numérique, l’écologie touche désormais (presque) tous les domaines. Les secteurs du BTP, des transports et de l’entretien-réparation sont particulièrement concernés. Grassin Décors (page 13) ou Atlanta (page 14) peuvent en témoigner. Ces métiers « verdissants » constituent 14,6% de l’emploi dans l’ancienne région. Ils dépassent les 15% en Aquitaine.
Ce n’est qu’un début. Preuve que l’économie verte séduit, la liste des écoles, laboratoires et centre de recherches s’allonge. En Nouvelle-Aquitaine on en compte plus de quarante, dont le CNRS, I’Ifremer et Valagro.
(*)Métiers liés à la collecte et au traitement des déchets ou des eaux usées, à la gestion des réserves naturelles ou encore à la production d’énergie renouvelable.
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