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Prématuré du CHU - Pour les médecins, la procédure est normale
Catégories : Société, Santé Date : mardi 16 septembre 2014Les parents de Titouan sont toujours dans l'incertitude. Leur enfant grand prématuré est né, le 31 août dernier, à Saintes, au bout de seulement vingt-cinq semaines d'aménorrhée. Transféré en urgences au CHU de Poitiers, il est dans un état stationnaire. Reste que Titouan présente une hémorragie cérébrale sévère qui risque d'engendrer à terme un handicap.
Depuis leur arrivée, Mélanie et Aurélien crient à « l'acharnement thérapeutique » sur leur fils. De leur côté, les médecins veulent « évaluer les séquelles possibles » de ce nourrisson et le maintiennent, pour cela, sous surveillance régulière. Entre les deux parties, la tension est à son paroxysme. Les médias ont répondu en masse à l'appel des parents désespérés, plaçant l'équipe médicale sous pression.
Et pourtant, selon le Pr Fabrice Pierre, chef du pôle « Femmes-Mères-Enfants » du CHU, le service gère ce type de situations plusieurs fois par fois : « Les grands prématurés connaissent différents événements durant leur parcours. L'idée est de savoir quelles sont leurs incidences sur leur santé. On ne doit pas précipiter des décisions sans les peser. La chronologie est plus longue que les parents le souhaiteraient, mais cette réflexion est parfaitement habituelle. »
Et pourtant, selon le Pr Fabrice Pierre, chef du pôle « Femmes-Mères-Enfants » du CHU, le service gère ce type de situations plusieurs fois par fois : « Les grands prématurés connaissent différents événements durant leur parcours. L'idée est de savoir quelles sont leurs incidences sur leur santé. On ne doit pas précipiter des décisions sans les peser. La chronologie est plus longue que les parents le souhaiteraient, mais cette réflexion est parfaitement habituelle. »
Réunion éthique
Le cadre réglementaire est très stricte. L'équipe médicale de Poitiers a d'abord réuni un premier groupe de réflexion. Puis le Pr Pierre a réclamé un second avis auprès d'experts de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart. « Ce genre de questions se pose de façon collégiale. Nous avions besoin d'une équipe qui n'est pas dans l'émotionnel et au contact de la famille. Son évaluation est médicale et professionnelle. »
Dans les prochaines heures, le CHU convoquera une « réunion éthique » avec ces praticiens et d'autres professionnels rodés à la réflexion éthique. Un principe est déjà acquis, selon Fabrice Pierre : « Si un événement vital majeur apparaissait d'ici là, cet enfant ne serait pas réanimé. »
Retrouvez un article complet sur l'hospitalisation de ce grand prématuré au CHU dans la prochaine édition papier de 7 à Poitiers.
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