IFV : Dernier set et puis s'en va ?

La 27e édition des Internationaux féminins de la Vienne se déroulera du 22 au 30 octobre. Comme l’an passé, le tableau s’annonce relevé et le spectacle promet d’être grand. Mais derrière le show, se cachent des difficultés financières de nature à mettre en péril l’avenir du tournoi poitevin.

Jeu, set et match. Il y a un an tout juste, la Roumaine Monica Niculescu remportait la finale des Internationaux féminins de la Vienne face à la Française Pauline Parmentier. Douze mois ont passé et les deux joueuses fouleront à nouveau les courts de tennis poitevins à partir de lundi, à l’occasion de la 27e édition des IFV. Pour l’heure, treize membres du top 100 mondial sont inscrites dans le tableau final. La bataille pour le titre promet d’être rude entre les favorites Jelena Ostapenko (n°45), Monica Niculescu (n°52), Anna-Lena Friedsam (n°66) et les outsiders, parmi lesquelles la jeune Française Océane Dodin (n°90), qui a remporté cette année deux titres sur le circuit WTA. Notons également la présence de deux anciennes membres du top 30, Sorana Cirstea (n°84) et Tamira Paszek (n°112), qui auront elles aussi à cœur d’inscrire leur nom au palmarès des IFV.

45 000€ d'aides en moins

La semaine dernière, à l’occasion de la conférence de presse de présentation de ces 27e IFV, Jean-Paul Saurois et Patrick Mura, co-directeurs du tournoi, ont salué « le plateau exceptionnel de cette édition ». Le président de la ligue Poitou-Charentes de tennis, Alain Moreau, a pour sa part insisté sur « l’importance d’avoir un tel tournoi dans la région », avant de pointer du doigt les baisses de subventions des collectivités et le retrait du partenaire historique Engie. On apprend ainsi que l’équipe organisatrice des IFV a dû composer avec 45 000€ de moins que l’an passé, pour boucler un budget d’environ 250 000€.

Sans le dire formellement, Jean-Paul Saurois n’a pas caché son désarroi face à la baisse de subvention du Département, qui passe de 70 000€ à 40 000€. Pascale Guittet, vice-présidente de la Vienne en charge de la Jeunesse et des sports, a un temps essayé de relativiser... avant de reconnaître qu’il était « difficile de maintenir les aides à cause de la baisse des dotations de l’Etat ». Les IFV conservent cette année leur statut de tournoi à 100 000$ (somme versée aux joueuses, ndlr), mais l’organisation de la prochaine édition est loin d’être actée. « L’an prochain, la WTA nous impose de passer à 125 000$, ou de descendre d’un échelon, insiste Alain Moreau. Sans le soutien des collectivités, l’événement pourrait disparaître et ne jamais revenir. »

Pour l’heure, pas question de penser à un tel scénario. Les quatre-vingts bénévoles seront à pied d’œuvre toute la semaine prochaine pour accueillir les joueuses et les 7 000 spectateurs attendus. Jusqu’à la remise de la coupe à la gagnante, samedi 30 octobre.