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Redoublement : les avis divergent
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : vendredi 14 octobre 2016Depuis la rentrée 2015, les règles du redoublement ont changé. Un décret le rend désormais « exceptionnel ». Dans la Vienne, seuls deux élèves sur mille ne passent pas dans la classe supérieure.
En vingt ans, le nombre d’élèves redoublants a été divisé... par cent ! « Nous sommes passés d’un taux de 12 à 15% de maintien en classe dans les années 90 à moins de 0,5% aujourd’hui, explique Thierry Claverie, Directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen) de la Vienne. De nos jours, on ne redouble plus parce qu’on est mauvais élève. » Depuis la rentrée 2015, le redoublement doit être « exceptionnel » et n’intervenir que dans deux cas de figure bien précis. « Si l’élève a subi une rupture importante de scolarité, à cause d’une maladie par exemple, reprend le Dasen. Il est également possible de faire redoubler un élève de seconde ou de troisième, auquel la décision d’orientation ne conviendrait pas. »
« Limiter l'échec scolaire »
Ces deux éventualités, fixées par un décret en date du 20 novembre 2014, ont fait chuter les taux de « maintien en classe d’origine » dans le département. « Le premier cas de figure ne concerne que 0,27% des élèves, le second encore moins (0,12%, ndlr). » Autrement dit, deux sur mille ! Du côté des familles, les avis divergent. « Je trouve cela très bien de maintenir une certaine continuité dans la scolarité de l’enfant, explique Sophie Blin, mère de trois garçons. Mon aîné a très mal vécu son redoublement en quatrième. Il a eu beaucoup de mal à retrouver ses repères après cela. Et ses notes n’ont pas augmenté pour autant. » Thierry Bonneau, père d’une élève de cinquième, scolarisée à Camille-Guérin, est plus mitigé : « Je considère qu’on ne peut pas laisser un enfant passer dans la classe supérieure si les acquis ne sont pas là. »
Sur ce point, le Dasen de la Vienne se veut rassurant. « Aujourd’hui, nous avons de nombreux outils pour accompagner l’élève et limiter l’échec scolaire, reprend Thierry Claverie. Les nouveaux cycles sont conçus en ce sens, tout comme le dispositif « plus de maîtres que de classes ». Au collège, l’emploi du temps prévoit des heures d’accompagnement personnalisé, mises à profit pour revoir les fondamentaux ou les approfondir. » Certes, mais on ne peut pas occulter la dimension financière dans le choix de la mesure. L’Institut des politiques publiques a estimé à 2Md€ le coût annuel du redoublement en France...
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.