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Les Expressifs laissent place aux femmes
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : jeudi 06 octobre 2016« Quelle est la place de la femme dans l’espace public ? » La question posée par le festival « Les Expressifs », qui se déroule de jeudi à dimanche, à Poitiers, donne à réfléchir. Loin de n’être qu’un simple débat philosophique, ce sujet sera traité de manière ludique et festive. Evidemment !
La place du Maréchal Leclerc qui devient Olympe de Gouge. La rue Paul Guillon transformée en Mireille Barriet… Si vous vous baladez dans le centre-ville, vous aurez constaté que les rues de Poitiers ont été rebaptisées. Une opération menée dans le cadre du festival « Les Expressifs », qui démarre jeudi. « En France, seules 2% d’entre elles portent des noms de personnalités féminines. À Poitiers, sur le plateau, on a seulement répertorié la rue Sainte-Opportune et la rue des Carmélites. Nous avons voulu remédier à cela », explique Arthur Le Palec, président de Poitiers Jeunes.
Après la liberté d’expression, thème exploré l’année dernière, cette nouvelle édition se penche sur « la place des femmes dans l’espace public ». « Il est sous domination masculine, même si beaucoup ont du mal à l’admettre, lâche Arthur. Le seul exemple du harcèlement de rue est parlant. »
Une visite "genrée" du centre
« Décalées, inattendues et même provocatrices », les manières d’évoquer ce sujet se veulent surtout ludiques. La compagnie Sans Titre animera une visite « genrée » du centre-ville. « Imaginez qu’en 2020, Poitiers devienne capitale du « feng-shui bien dans ma ville », raconte Anne Morel, comédienne et metteure en scène de la compagnie. Guidés par la députée européenne Eva Kon Beenstreet, juriste, spécialiste du feng-shui ovarien, et par Gabrielle Foirazioli, clown-tropologue, experte en espace urbain décomplexé, vous pourrez découvrir le centreville comme jamais ! »
La présentation peut faire sourire, mais le thème est pourtant très sérieux… A priori, tout laisse à penser que l’espace public est mixte, sauf que ce n’est pas aussi simple. Les femmes adoptent bien souvent des tactiques pour éviter les « ennuis ». Planification des sorties, usage du téléphone portable afin de tromper les « gros lourds » potentiels, choix vestimentaires étudiés dans le but de ne pas attirer les remarques déplacées… « Est-ce qu’un homme s’inquiète de l’éclairage public ?, questionne Anne Morel. Non, sûrement pas. Une femme, elle, y prend garde. »
Un thème important, traité de manière ludique, car « Les Expressifs » reste une fête et il est bel et bien question de s’amuser ! Pendant ces quatre jours, ce festival rassemblera soixanteneuf compagnies, composées d’environ 350 artistes, pour 121 représentations ! De quoi vous divertir… intelligemment.
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.