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L'autre rôle de l'épicerie sociale
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mardi 04 octobre 2016A Saint-Eloi, l’ouverture envisagée d’une nouvelle épicerie solidaire démontre, s’il le fallait, que l’aide alimentaire est plus que nécessaire à Poitiers. Mais ces structures où règne la convivialité sont aussi des lieux générateurs de liens sociaux pour les plus modestes.
A l’épicerie solidaire de L’Eveil, aux Couronneries, la nouveauté c’est le « Coin des petits potes », où les mamans peuvent laisser leurs enfants le temps de faire les courses. Les mères de famille ont le temps de discuter et de prendre un café en attendant leur tour. Elles, comme les autres « clients », sont ensuite accompagnés par les bénévoles dans le magasin, où ils peuvent choisir une quantité limitée de lait, oeufs, viandes, gâteaux, pâtes, produits d’hygiène et autres fruits et légumes « bio », cultivés par les jardins d’insertion de l’Eveil.
« J’ai très vite compris que l’épicerie solidaire était plus qu’un lieu où on achète de la nourriture pas chère, se souvient Michèle Dominguez, la responsable des lieux. Les gens viennent chercher de la convivialité et des infos sur un tas d’actions. » C’est pourquoi elle a invité Vitalis, la mission locale d’insertion, Aides et d’autres à tenir des permanences à l’épicerie. Mieux encore, dès l’origine du projet, tous les bénévoles étaient aussi... des bénéficiaires de l’épicerie. « Les gens sont remotivés par les responsabilités qu’on leur confie. Certains le font valoir sur leur CV, d’autres sont juste heureux de rendre ce qu’on leur a donné », souligne Francine Caillaud, directrice de L’Eveil.
UNE ÉPICERIE MIXTE
Changement de quartier, même philosophie. Le Panier sympa (c’est son nom) est la plus ancienne des onze épiceries solidaires de Grand Poitiers. C’est aussi la plus fréquentée, avec 365 familles, soit 1 270 personnes inscrites en 2015. Elle rayonne sur pas moins de quatre quartiers de l’est de Poitiers, dont Saint-Eloi où un autre projet, porté par un collectif d’habitants, pourrait alléger un peu le travail de L’Eveil.
L’idée s’est précisée au début de l’été. Il s’agirait d’une épicerie mixte, à la fois commerciale et solidaire, comme il en existe à Bordeaux ou Auxerre. Les clients aux revenus modestes devront présenter une carte pour bénéficier de tarifs solidaires. Les autres contribueront au fonctionnement en payant « plein pot » et profiteraient d’une épicerie de proximité dans ce quartier qui manque de petits commerces. Du côté de L’Eveil, on imagine déjà accompagner l’ouverture d’un chantier d’insertion au sein de cette épicerie. En revanche, Grand Poitiers, qui finance les autres structures(*) à hauteur de 65 000€, attend que le projet se précise pour se positionner.
Les habitants impliqués dans ce dossier devraient se constituer officiellement en association et tenir leur première assemblée générale le 3 novembre. Toutes les compétences sont les bienvenues.
(*)1 400 familles sont inscrites dans l’une des onze épiceries solidaires. Un chiffre stable, selon Grand Poitiers.
L’université de Poitiers s’est dotée, en 2012, d’une épicerie solidaire ouverte les jeudis après-midis, de 13h à 18h30. Au cours de l’année 2015-16, cette structure a reçu 130 étudiants, orientés pendant trois mois renouvelables par les assistants sociaux du Crous. « Ce chiffre progresse un peu tous les ans », selon l’Association fédérative des étudiants pour la ville (Afev) qui gère l’épicerie.
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.