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Vous reprendrez bien une mousse ?
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 11 juillet 2016Avec huit cents brasseries réparties sur le territoire, la France est le troisième producteur européen de bières artisanales. Estampillées « made in France », voire « made in Poitou », les boissons locales connaissent un véritable engouement auprès des consommateurs. Mais leurs attentes ont changé.
Elle est la reine des terrasses ensoleillées. Brune, blonde ou blanche, elle rafraîchit les gosiers secs et met les papilles en ébullition. La bière est la boisson phare de l’été. Tous les ans, les Français en consomment près de trente litres chacun. De nouvelles « binouzes » ont pris place dans les frigos pour jouer des coudes avec les leaders du marché que sont Heineken et Kronenbourg. DD du Pwatoo, marque identitaire « fun et décalée », commercialise ainsi sa propre bière depuis octobre 2015. Plus de 50 000 bouteilles ont déjà été écoulées. « Nous avons élaboré une recette grâce aux recommandations de Pascal Pouilly, de la Brasserie de Bellefois, explique Frédéric Trouvat. Il y a actuellement une véritable effervescence autour de la bière, qui n’est d’ailleurs plus l’exclusivité des hommes. Les femmes raffolent du côté souple et fruité de notre produit. » DD du Pwatoo surfe également sur la vague des produits « identitaires ».
Comme lui, d’autres amateurs ont lancé leur boisson locale. La bière de Montmorillon, notamment. Avec toujours comme dénominateur commun Pascal Pouilly et sa brasserie neuvilloise, qui met, chaque année, en bouteille plusieurs milliers d’hectolitres. La carte de la Brasserie de Bellefois compte de nombreuses références, portant des noms en clin d'œil au territoire, comme la Charles-Martel par exemple. Les clients, friands de cette accroche locale, sont prêts à débourser quelques euros de plus. Parfois jusqu'au double du prix d'une bière vendue en grande surface.
« La recherche d'un savoir-faire »
En France, le nombre de brasseries est en pleine croissance. On en compte désormais huit cents, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans. Elles assurent la production de 70% des bières consommées par les Français. À Poitiers et dans ses environs, une dizaine d’établissements sont implantés. Dont certains, comme le Moe’s Bar, à Chasseneuil, la Cervoiserie, V&B, à Poitiers, et le Gab, à Saint-Benoît, se sont installés dans les deux dernières années. À l’image du Houblon, qui a ouvert la semaine dernière en plein centre-ville. Cette cave à bière se revendique de la mouvance « craft beer » et propose plus de deux cent trente bières artisanales à ses clients.
« Nous travaillons principalement avec des petits brasseurs, tels que Les Pirates du Clain, à Poitiers, ou la Chamoise, à Niort, affirme Sylvain Jomier, l’un des trois porteurs du projet. Les consommateurs sont à la recherche d’un véritable savoir-faire. » L’hégémonie des géants de l’industrie toucherait-elle à sa fin ? « Non, ça ne risque pas d’arriver, sourit Stéphane Péruchon, distributeur de bières françaises et créateur de la Pictave. Mais on voit bien qu’un nouveau marché s’ouvre progressivement et, surtout, que les attentes des Français changent. Désormais, la bière se savoure à la manière d’un grand vin. »
Cet été, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire. Pour vous démarquer et découvrir de nouvelles saveurs, rendez-vous chez l’un des brasseurs de la cité pictave ou à la terrasse de l’une des nombreuses caves à bière de l’agglo. Mais n’oubliez jamais, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération...
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.