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L’an prochain, la Vienne n’aura plus de représentants à l’échelon national, suite à la relégation de Châtellerault en Division d’honneur. Une première qui remet sur la table la question des ententes et des fusions entre clubs.
Mercredi dernier, Dominique Denis était « sûr à 75% » que son club allait être sauvé de justesse par la Fédération. Que nenni. Rétrogradé administrativement en Division Honneur par la Direction nationale du contrôle de gestion, début juin, le SO Châtellerault a vu sa sanction confirmée en appel, le 1er juillet. Pour le président du club châtelleraudais, jusqu’alors porte-étendard du foot poitevin à l’échelon national, « c’est un gros coup sur la casquette ». Depuis qu’il a repris le club il y a quatre ans, l’expert-comptable châtelleraudais a fourni beaucoup d’efforts pour redresser la barre. « Pas assez rapidement, semble-t-il », se lamente-t-il. Endetté de près de 300 000€, en 2012, le SOC avait pourtant bouclé ses quatre derniers exercices dans le vert. « La dette était réduite à 170 000€. Vendredi, j’ai présenté un dossier avec 159 000€ de promesses de dons. C’est décevant. » Surtout que la descente en DH risque de nuire à l’attractivité du club, déjà à la peine depuis plusieurs années dans sa conquête de nouveaux sponsors. « Cette relégation met en péril l’équipe première, certes, mais aussi le reste du club. Il ne faut pas oublier que nous avons un vrai rôle social. Plus de quatre cents gamins sont licenciés au SOC. Pas question de
réduire la voilure sur notre pôle formation. »
« La situation est préoccupante »
A Châtellerault, la décision du gendarme financier de la FFF risque d’engendrer le départ de nombreux joueurs à l’intersaison. Au delà, la descente du club en DH prive la Vienne de tout représentant à l’échelon national. Qu’il est loin le temps où Châtellerault et Poitiers jouaient en deuxième division. C’était il y a vingt ans tout juste. Pour Alain Proust, président du Poitiers Football Club, « la situation est préoccupante pour le foot dans la Vienne, mais aussi dans l’ensemble de la Ligue ». « La saison prochaine, quatre clubs de la Vienne évolueront en DH (Châtel- lerault, Poitiers, Chauvigny, Mont- morillon, ndlr). Au PFC, l’objectif est clair. Nous sommes passés tout près cette année. Pas question de rater le coche en 2017. Ça va être un sacré championnat, avec un niveau de CFA2. »
Reste que cette véritable disette poitevine relance la question des ententes entre clubs. L’exemple d’Evian-Thonon-Gaillard, rapidement monté en Ligue 1 (avant de redescendre en National), après la fusion des grandes écuries du pays de Savoie, pourrait donner des idées aux dirigeants des clubs de la Vienne. Mais encore faut-il que les différentes parties trouvent un terrain d’entente. « Tant que je serai président, ce sera non, tranche Dominique Denis. La rivalité entre Poitiers et Châtellerault est bien trop forte. Je ne ferais pas dix mètres dans la rue sans me faire lyncher si j’acceptais une entente avec Poitiers. » La montée de l’une des formations en CFA2 la saison prochaine changerait-elle la donne ? Rien n’est moins sûr.
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.