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Aujourd'hui
Doucine ou l’art du réemploi
Clara Schobert redonne vie aux matières oubliées en créant des tenues uniques à partir de textiles de seconde main et d’objets détournés. L’étudiante en informatique a fondé sa propre marque, Doucine.
Pas la peine d’attendre le 21 août 2016 pour consulter le tableau des médailles des Jeux de Rio. À en croire la Mission d’optimisation de la performance de l’Insep(*), la France repartira du Brésil avec trente-six breloques autour du cou, dont quatorze en or, avec une huitième place à la clé au classement des nations. Basée sur les résultats des derniers Mondiaux de plus de trois cents disciplines, la projection figure en bonne place sur le site insep.fr.
« A une médaille près, nous avions juste pour Londres (2012) », précise Guillaume Texier, directeur technique du Critt Informatique, dont le siège est à Chasseneuil. La structure de transfert de technologies collabore, depuis une décennie, avec la pépinière du sport français. Et c’est grâce à ses systèmes de « big data » que les dirigeants du sport français sont capables de pronostiquer les chances de médailles.
L’aventure a démarré avant Pékin, en 2008. Le ministère des Sports avait sollicité le Critt pour construire une base de données globale du palmarès des Jeux, avec le nom des athlètes, les classements, l’ensemble des performances et résultats… Aujourd’hui, elle est complète et forte d’un million de noms.
Treize mille Athlètes suivis
« A partir de là, la Préparation olympique s’est aperçue qu’elle pouvait réaliser des projections de résultats », avance Guillaume Texier. Cette analyse très scientifique s’appuie sur des éléments objectifs, qui viennent contrecarrer la glorieuse incertitude du sport. Mais le résultat est saisissant. Dans la même veine rationnelle, le Critt Informatique a imaginé, à la demande de l’Insep, un Portail de suivi quotidien des sportifs (PSQS), qui concernera dès la rentrée les treize mille sportifs de haut niveau français. Une sorte de base de données unique, dans laquelle la carrière (compétitions, forme du moment…) et la scolarité (notes, appréciations…) de toutes les jeunes pousses de l’Hexagone seront consignées.
« Jusque-là, chaque structure, Creps ou autre, disposait de sa propre base, explique Guillaume Texier. Si bien, par exemple, que lorsqu’un jeune tennisman quittait le Creps de Poitiers, le Pôle dans lequel il débarquait ne disposait pas de tous les renseignements. Avec le PSQS, ce ne sera plus le cas. »
(*) Institut national du sport, de l’expertise et de la performance.
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