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Aujourd'hui
Doucine ou l’art du réemploi
Clara Schobert redonne vie aux matières oubliées en créant des tenues uniques à partir de textiles de seconde main et d’objets détournés. L’étudiante en informatique a fondé sa propre marque, Doucine.
Lundi et mardi, Alain Claeys était à Genève, en Suisse, pour une mission autour de la recherche. Informé de « l’affaire Katia Lipovoï » en temps réel par ses proches, le député-maire de Poitiers n’a vraiment pris la mesure de la portée symbolique des images dévoilées par nos confrères de France 3 que plus tard. La vidéo tournée à Beaulieu, en marge du chantier d’abattage de quatre-vingt-dix-huit platanes, a été vue plusieurs millions de fois, en France comme à l’étranger. « Et c’est vrai que pour quelqu’un qui ne connaît rien et est de bonne foi, ce document atterre », convient l’élu. Qui a décidé d’exercer son « devoir d’humanité » en recevant, hier soir, la septuagénaire et quelques-uns des membres du collectif « Sauvons les arbres ». Fermez le ban des inflexions.
« J’ai vu les personnels des Espaces verts, les policiers, le procureur de la République. Personne n’est au-dessus du droit. Je ne veux d’ailleurs pas commenter une décision de justice. » Sur le fond, autrement dit le bien-fondé de la campagne d’abattage des platanes, Alain Claeys n’en démord pas et rappelle la chronologie des événements : la tempête du 26 juillet 2013, qui a provoqué de nombreux dégâts, la réunion publique du 19 septembre suivant, le plan « de bataille » présenté au comité de quartier trois mois plus tard, la décision favorable dudit comité de quartier en mars 2014, la première phase d’abattage de janvier 2015… Jusqu’à cette polémique autour de la deuxième phase, dont le démarrage a eu lieu lundi.
Vers un deuxième comité de quartier ?
« Quand j’ai vu que certains habitants n’y étaient pas favorables, j’ai dit « Prenons l’avis de Vienne Nature (cf. encadré) », insiste Alain Claeys. Une visite a même été organisée sur place. Cinquante-quatre arbres représentent un danger pour les personnes, trente-huit pour les biens et six autres empêchent la normalisation des arrêts de bus pour les personnes à mobilité réduite. » Traduction : pas question de revenir sur ce qui a été acté. L’opération d’abattage et de plantation des nouvelles espèces -cent trois arbres, soixante-dix sur les avenues, trente-trois sur les îlots- devrait donc se poursuivre dans les prochains jours. Sans l’assentiment du collectif, cela va de soi. « Le problème n'est pas un manque de concertation ! »
« Le collectif et ses cinq cents signataires ne trouvent pas leur place dans la représentation et le fonctionnement du comité de quartier », indiquent pour leur part Katia Lipovoï et ses proches, dans un communiqué adressé aux médias. « Sauvons les arbres » entend fonder une association dont l’objet sera de « promouvoir une participation accrue à la vie du quartier et d’assurer une vigilance citoyenne sur tous les sujets qui la concerne ». En attendant, le comité de Beaulieu/Le Pâtis a remisé à plus tard sa réunion de ce soir, estimant que les conditions n’étaient pas réunies « pour permettre le bien-vivre ensemble et un dialogue serein et apaisé ».
Katia Lipovoï, dangereuse activiste arboricole, mise hors d'état de nuire ! https://t.co/dlP9uGw3xw Par @GMeurice via @franceinter
— CharlineVanhoenacker (@Charlineaparis) February 17, 2016
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