Michel Garrandaux, nouveau procureur de la République

L'audience solennelle de rentrée du Tribunal de grande instance de Poitiers s'est déroulée lundi matin. A cette occasion, Michel Garrandaux a officiellement été installé dans ses fonctions de procureur de la République.

Florie Doublet

Le7.info

A 60 ans, Michel Garrandaux remplace Nicolas Jacquet et devient le nouveau procureur de la République de Poitiers. « Votre nomination est un événement, a déclaré le procureur adjoint, François Thévenot. Vous arrivez précédé d'une réputation d'homme d'expérience et de procureur confirmé. » Sorti de l'école de la magistrature en 1983, Michel Garrandaux  a obtenu son premier poste d'auditeur de justice à Niort, avant de rejoindre Rochefort en 1990, en tant que substitut puis procureur. Il y reste quatorze ans, puis rejoint le parquet de Limoges. Dans son discours d’intronisation, le magistrat a affiché trois ambitions : « rendre une justice pénale cohérente et de qualité, conduire une justice simplifiée et moderne en favorisant, notamment, la dématérialisation des procédures et, enfin, mener l'action publique avec humanité, mais aussi avec fermeté et efficacité. Enfin, je voudrais faire miennes les paroles de Saint-Exupéry : « La grandeur d'un métier est peut-être avant tout d'unir les hommes… » »
 

Des conditions difficiles
Dans son rapport d'activités de l'année judiciaire 2015, Franck Wastl-Deligne, nouveau président du Tribunal de grande instance, s'est ému du « manque de moyen humain ». « Ce sont les greffiers qui sont particulièrement touchés. Et sans greffier, la justice est paralysée », a-t-il affirmé. Par ailleurs, il est revenu sur deux polémiques survenues en octobre. « Dans un premier cas, un détenu bénéficiant d'une autorisation de sortie a commis un vol à main armé et on a entendu les critiques sur ces juges « irresponsables et laxistes ». Dans un second cas, on a refusé une autorisation de sortie à un homme qui souhaitait assister à des obsèques. Les juges ont été traités de « personnes froides et insensibles ayant un code à la place du cœur. » Ce sont des débats dignes du café du commerce et je ne laisserai pas dire que les juges sont des irresponsables. » A bon entendeur…

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