Le RICM sur la piste <br>des terroristes

Depuis la mi-décembre, les marsouins du Régiment d’infanterie chars de marine de Poitiers sont engagés dans l’opération Gougoua, à la frontière nigéro-tchadienne, où ils ont notamment intercepté de nombreux convois de drogues et d’armes destinés aux terroristes.

Nicolas Boursier

Le7.info

La période des fêtes de fin d’année bat son plein mais les marsouins du Régiment d’infanterie chars de marine (RICM) ne baissent pas la garde. Déployés dans la bande sahélo-saharienne depuis début octobre, ils ont été engagés au cœur de l’opération Gougoua à la mi-décembre.


Menée conjointement avec les forces armées nigériennes et tchadiennes et appuyée par la Force Barkhane, cette dernière s’est déroulée à la frontière nigéro-tchadienne, avec pour objectif de perturber les flux logistiques des groupes armés terroristes.


Un partenariat sans faille


6h30, le soleil se lève tout juste. Les véhicules sont alignés, prêts à partir. Après les dernières vérifications, quarante véhicules et une centaine de marsouins du RICM s’élancent sur la transsaharienne. Direction plein Nord, pour un raid jusqu’à la frontière du Tchad et du Niger.

Les pelotons blindés et les sections d’infanterie et du génie vont s’installer en surveillance dans des zones-clés, pour détecter au plus tôt les véhicules suspects et les intercepter, en appui aux soldats nigériens et tchadiens. La particularité de l’opération réside dans ce partenariat étroit réalisé avec les armées partenaires. En effet, tous travaillent côte à côte et échangent leurs savoir-faire. Ils occupent les mêmes positions, se partagent les tours de surveillance et de garde, pour intercepter ensemble les véhicules dans la zone d’observation qui leur est confiée.

Le défi est de taille, compte tenu, notamment, du terrain extrêmement exigeant qui leur fait face, composé de zones sableuses, de roches volcaniques et de falaises. L’environnement soumet les marsouins à rude épreuve : les températures oscillent entre 2 et 3°C au lever du soleil pour atteindre plus de 30°C en pleine journée. À cela, s’ajoutent de forts vents de sable qui accentuent la sensation de froid.

Après deux semaines d’opération dans une zone d’action de plus de 50 000km2 (plus vaste que la Suisse ou que la nouvelle région Aquitaine Poitou-Charentes), le sous-groupement aura détecté et intercepté plusieurs convois de trafiquants et de contrebandiers.
Au final, neuf pick-ups, de l’armement, des munitions et de la drogue ont été saisis, permettant de porter un nouveau coup aux trafics ou aux flux logistiques qui alimentent les terroristes.
 

Le saviez-vous ?
L’opération Barkhane regroupe 3 500 militaires dont la mission, avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.

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